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Maïwenn condamnée : le préjudice d’Edwy Plenel et de Mediapart reconnu
#Mediapart #journalisme #violences
Article mis en ligne le 18 janvier 2024
dernière modification le 17 janvier 2024

Mardi 16 janvier, le tribunal de police de Paris a condamné l’actrice et réalisatrice à 400 euros d’amende pour les violences commises contre le président du journal en février 2022. Elle devra également verser des dommages et intérêts à Mediapart, dont elle a mis en cause le travail sur les violences sexistes et sexuelles.

(...) Le tribunal a non seulement refusé de dispenser de peine la prévenue, comme elle l’avait demandé, mais plus que les sommes en jeu — le maximum encouru était de 750 euros d’amende et Edwy Plenel n’avait sollicité qu’un euro symbolique de dommages et intérêts —, la justice a surtout fait droit à la demande de Mediapart de se constituer partie civile (1 500 euros de dommages et intérêts à la clé). La justice a ainsi considéré qu’en attaquant son directeur, Maïwenn s’en prenait à tout un journal.

Bien loin d’exprimer de quelconques regrets, la productrice de cinéma a revendiqué son geste tout au long de l’audience, s’inscrivant dans la continuité de toutes ces déclarations depuis le début de l’affaire, où elle n’a cessé de mettre en cause le travail de Mediapart sur les questions de violences sexistes et sexuelles auprès de certains médias bien complaisants. « Je ne m’excuse pas et je ne regrette pas », a-t-elle déclaré à la barre.

Âgée de 47 ans, celle qui fut la compagne de Luc Besson — avec qui elle a eu une fille — a utilisé le tribunal comme une tribune pour réitérer des accusations aussi alambiquées que fallacieuses à l’encontre de Mediapart, à l’origine de révélations sur le célèbre réalisateur français. Au sujet de l’agression en elle-même, la productrice a reconnu sans difficulté avoir tiré les cheveux d’Edwy Plenel et lui avoir craché au visage avant de prendre la fuite, tandis que le journaliste dînait avec un ami, l’avocat Jean-Pierre Mignard, dans un restaurant du XIIe arrondissement de Paris, le 22 février 2022. (...)

Cette attitude a conduit le procureur de la République à rappeler, dans ses réquisitions, que les faits méritaient une « condamnation sévère, peu importe le milieu social dans lequel ils se produisent ». Ces « violences sont inadmissibles », a-t-il souligné.

Dès le lendemain de l’agression, Edwy Plenel avait fait savoir à la productrice de cinéma qu’il n’engagerait aucune procédure si elle acceptait de formuler des excuses. Chose que Maïwenn a toujours refusée. (...)