Ils sont surnommés “les Wagners noirs” et sont des centaines à avoir été recrutés par l’armée russe pour se battre contre l’Ukraine. Attirés par des salaires mirobolants, des promesses d’emploi ou encore l’obtention de la nationalité russe, ces ressortissants africains ont volontairement rejoint les rangs de l’armée de Vladimir Poutine. Mais pour d’autres, l’histoire est plus compliquée : ils seraient des dizaines d’Africains à avoir été manipulés et enrôlés de force. Enquête de Lucile Chaussoy, Marc Kouho et Saloum Sané.
Nigeria, Zambie, Tanzanie, Togo, Centrafrique, Cameroun… De nombreux pays sont concernés. Le scénario est toujours le même : de jeunes Africains s’envolent pour la Russie, dans l’espoir de trouver du travail… et atterrissent finalement sur la ligne de front.
Ces Africains, envoyés au combat sans être réellement entraînés, servent souvent de chair à canon. Certains sont morts, d’autres sont en prison ou coincés sur la ligne de front entre la Russie et l’Ukraine. Ils supplient leur gouvernement de les rapatrier. Piégés au milieu des combats à Donetsk, quatorze Ghanéens lancent ainsi un appel à l’aide.
Au Sénégal, une famille pleure un fils parti pour étudier en Russie et aujourd’hui prisonnier en Ukraine, après avoir combattu dans les rangs de l’armée de Poutine. Les familles restées au pays sont inquiètes et n’ont bien souvent plus aucune nouvelle de leurs proches.
Enquête au Sénégal, au Ghana et au Cameroun de Lucile Chaussoy, Marc Kouho et Saloum Sané / Caravelle Productions.