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Les Remparts Lyon, un groupe d’extrême droite violent dans le viseur de la justice
#extremedroite #Lyon
Article mis en ligne le 12 décembre 2023
dernière modification le 10 décembre 2023

Des membres du groupe d’extrême droite des Remparts Lyon ont été identifiés parmi les militants venus mener une descente raciste à Romans-sur-Isère. L’Intérieur réfléchit à dissoudre ces héritiers de Génération identitaire, bien implantés dans le Rhône. (...)

Le groupuscule aux manettes sont les Remparts Lyon. Créé après la dissolution de Génération identitaire (GI) en 2021, ce groupe héritier poursuit les célébrations et actions du mouvement zid (le surnom des identitaires). Avisées « d’éléments laissant penser que des groupuscules d’ultra pourraient confisquer », la Fête des lumières, les autorités ont décidé le 5 décembre d’interdire le défilé d’extrême droite pour empêcher que soient prônées « des idéologies de haine ». (...)

Génération après génération, la Traboule reste

Difficile de jouer au jeu des sept différences lorsque l’on compare GI et les Remparts, tant les deux organisations ont en commun. Après plusieurs années d’agit-prop, marquées par ses actions médiatiques islamophobes ou contre l’immigration en Méditerranée, dans les Alpes ou les Pyrénées, la grande soeur Génération identitaire est dissoute par décret ministériel le 3 mars 2021 pour, notamment, « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence ». Les différentes sections locales doivent cesser leurs activités, mais les associations responsables des divers locaux de l’association ne sont pas inquiétées. C’est le cas dans le Vieux-Lyon, où « la Traboule » et « Top Sport Rhône », qui gèrent respectivement le bar éponyme – et siège social de feu GI – et la salle de boxe identitaire voisine L’Agogé, poursuivent leurs activités.

En septembre 2021, six mois après la dissolution de GI, les deux locaux sont regroupés en une seule entité. (...)

La dissolution de GI en 2021 a amené certains identitaires à rejoindre à plein temps les partis RN ou Reconquête. Et à l’échelle groupusculaire d’extrême droite, les zids ont connu une perte de vitesse au profit des mouvements nationalistes-révolutionnaires. Mais depuis la mort de Thomas, tué à Crépol (26) le 18 novembre dernier, ils reviennent sur le devant de la scène médiatique, sans lâcher les thèmes chers à GI : lutte contre l’insécurité, défense de l’identité européenne et rejet de l’immigration. À Lyon, ils multiplient les appels à se réunir « en hommage à Thomas » ou contre « le massacre des Français ». Ces mobilisations interdites par la préfecture avaient déjà été tentées en 2022 après le meurtre de Lola, une Parisienne de 12 ans. Leur méthode est rodée : ces manifs ont été calqués sur ce qu’a pu faire Génération identitaire en son temps pour d’autres victimes (...)

Les Remparts ont également appelé à se joindre à la marche blanche pour Thomas. Plusieurs militants du groupuscule ont ensuite été identifiés dans la descente raciste de Romans-sur-Isère, preuve que la violence des identitaires n’a pas disparu sous le vernis de leur communication. (...)