Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Mediapart
Les médecins des hôpitaux de Gaza lancent un SOS au monde entier
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza
Article mis en ligne le 16 février 2024

Plusieurs médecins et humanitaires exerçant dans différents hôpitaux du sud de la bande de Gaza décrivent à Mediapart une situation « apocalyptique » et appellent à l’aide.

Jeudi 15 février, l’armée israélienne a envahi le principal hôpital du sud de l’enclave, l’hôpital Nasser de Khan Younès, pour en extraire des otages, a-t-elle justifié. De nombreux déplacé·es qui s’y abritaient ont été blessé·es lors de l’assaut. Sous le feu des combats entre l’armée et le mouvement islamiste palestinien, l’hôpital Nasser, le plus grand du sud de Gaza, a accueilli des milliers de civil·es fuyant la guerre, dont l’évacuation a commencé ces derniers jours.

Après Khan Younès, une ville transformée en champ de ruines, Israël prépare une offensive terrestre dans la ville surpeuplée de Rafah, plus au sud, devenue le dernier refuge pour des centaines de milliers de civils qui ont fui les combats. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou promet une « puissante » attaque terrestre dans cette ville.

Rafah a vu sa population multipliée par cinq ces dernières semaines sous l’afflux de déplacé·es. Plusieurs médecins et humanitaires exerçant dans différents hôpitaux du sud de l’enclave palestinienne décrivent à Mediapart une situation « apocalyptique ».

Ils dénoncent, sous couvert d’anonymat pour des raisons de sécurité, un « carnage », un « massacre », une « boucherie », et lancent un SOS au monde entier, à la communauté internationale au nom des Palestiniennes et des Palestiniens qui se sentent « abandonnés » et qui « ne comprennent pas pourquoi on laisse faire Israël ».

Les images, les sons qu’ils nous ont transmis sont parfois insoutenables. Nous avons fait le choix de n’en diffuser que quelques-uns. Des enfants, des femmes, des vieillards aux corps déchiquetés, brûlés, polytraumatisés, perforés par les bombes, les balles. Des opérations et des amputations à la chaîne à même le sol dans le chaos, la saleté, sans anesthésie. Des infections faute de pouvoir changer les pansements régulièrement et faute de matériel. Des hurlements, des larmes de douleur, d’épuisement.

Ces images, ces sons en provenance d’hôpitaux submergés de patient·es et de déplacé·es venu·es s’abriter, révèlent l’horreur de la guerre que mène Israël depuis quatre mois dans l’enclave palestinienne en réponse aux massacres du Hamas qui ont fait 1 140 morts. (...)