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France24/AFP
Les États-Unis expulsent 170 migrants détenus à Guantanamo vers le Venezuela
#USA #Trump #migrants #immigration #Guantanamo
Article mis en ligne le 21 février 2025

Les États-Unis ont renvoyé 170 migrants de leur base cubaine de Guantanamo vers le Venezuela, signe d’une coopération nouvelle entre Washington et Caracas.

Un nouveau signe de coopération entre Caracas et Washington. Les États-Unis ont renvoyé de leur base cubaine de Guantanamo 170 migrants vénézuéliens vers leur pays, avec une escale au Honduras, à la demande des autorités vénézuéliennes.

Ce groupe s’ajoute aux 190 migrants vénézuéliens renvoyés chez eux il y a 10 jours dans le cadre de la politique d’expulsions massives promise par le président Donald Trump à son retour au pouvoir.

Le Venezuela et les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019, au cours de la première administration Trump qui menait l’offensive internationale contre le président Nicolas Maduro à coups de sanctions.

Et si la position officielle de Washington reste de ne pas reconnaître Nicolas Maduro, qui a prêté serment pour un troisième mandat après une élection contestée, le président américain a initié des contacts avec son homologue axés sur la migration et la libération de ressortissants américains emprisonnés au Venezuela. (...)

Ce retour a été demandé par Caracas, qui a estimé qu’ils avaient été "injustement emmenés" vers la base cubaine de Guantanamo, connue pour sa prison militaire ouverte après les attentats du 11-Septembre 2001 et qui héberge toujours une trentaine de détenus accusés de "terrorisme". (...)

Un système d’"externalisation des frontières"

Donald Trump mène une vaste offensive contre l’immigration illégale, avec notamment des raids dans plusieurs villes et des expulsions massives, ainsi que la suspension des programmes humanitaires lancés par son prédécesseur, Joe Biden, qui bénéficiaient aux Vénézuéliens, aux Cubains et aux Nicaraguayens. (...)

Les personnes expulsées vers l’Amérique centrale sont des ressortissants de pays qui n’acceptent pas les vols de rapatriement, ou avec lesquels Washington entretient des relations tendues.

Parmi les 299 personnes arrivées au Panama la semaine dernière figurent des ressortissants de l’Iran, de la Chine, de l’Afghanistan, du Pakistan, de l’Inde, de l’Ouzbékistan, de la Turquie, du Népal, du Sri Lanka et du Vietnam. (...)

Il s’agit d’un système d’"externalisation des frontières" par lequel les États-Unis transfèrent le lent processus de rapatriement à un pays tiers, a expliqué Carlos Sandoval, chercheur en sciences sociales et expert en migration. (...)

Les personnes expulsées vers l’Amérique centrale sont des ressortissants de pays qui n’acceptent pas les vols de rapatriement, ou avec lesquels Washington entretient des relations tendues.

Parmi les 299 personnes arrivées au Panama la semaine dernière figurent des ressortissants de l’Iran, de la Chine, de l’Afghanistan, du Pakistan, de l’Inde, de l’Ouzbékistan, de la Turquie, du Népal, du Sri Lanka et du Vietnam. (...)

Le Honduras a précisé que sa participation au transfert de jeudi ne faisait pas de lui un "pays tiers sûr" ou un "pont" pour les migrants expulsés par l’administration Trump, a souligné auprèsde l’AFP le vice-ministre hondurien des Affaires étrangères, Tony Garcia.

"C’est un transfert", les migrants "changent d’avion et continuent" vers leur pays, ils ne restent pas dans des refuges, a-t-il souligné.