Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Nouvel Obs/AFP
Les attaques « systématiques » d’Israël contre la santé reproductive à Gaza sont des « actes génocidaires », selon des enquêteurs de l’ONU
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #ONU #genocide
Article mis en ligne le 14 mars 2025
dernière modification le 13 mars 2025

La commission d’enquête des Nations unies dénonce les attaques menées par Israël à l’encontre des maternités de la bande de Gaza, dans un communiqué publié ce jeudi.

Selon l’ONU, un génocide est un crime « commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux », et cinq types d’actes peuvent être considérés comme constitutifs d’un génocide. La commission estime que deux d’entre eux concernent Gaza : les « mesures visant à entraver les naissances » et la « soumission intentionnelle » d’un groupe à des conditions d’existence « devant entraîner sa destruction physique ».

« Le ciblage des installations de soins de santé reproductive, notamment par des attaques directes contre les maternités et la principale clinique de fécondation in vitro de Gaza, combiné à l’utilisation de la famine comme méthode de guerre, a eu un impact sur tous les aspects de la reproduction », a déclaré la présidente de la commission, Navi Pillay. (...)

La population gazaouie mise en danger par le blocage de l’aide humanitaire

Dans ce nouveau rapport, la commission met l’accent sur la destruction par les forces de sécurité israéliennes de la plus grande clinique de fécondation in vitro Al-Basma, qui conservait des milliers d’embryons. Cette destruction « visait à empêcher les naissances de Palestiniens à Gaza » et constitue à ses yeux « un acte génocidaire », selon la commission créée par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en 2021.

Elle conclut également que cette destruction « visait à détruire les Palestiniens de Gaza en tant que groupe ». La commission se penche aussi sur les conséquences du blocage de l’aide humanitaire par Israël dans le cadre de la guerre à Gaza, déclenchée après l’attaque sans précédent contre Israël du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023. (...)

« Des femmes et des jeunes filles sont mortes de complications liées à la grossesse et à l’accouchement en raison des conditions imposées par les autorités israéliennes, qui leur ont refusé l’accès aux soins de santé reproductive – des actes qui relèvent du crime contre l’humanité d’extermination », relève également la commission, qui a déjà accusé Israël de crimes contre l’humanité et le Hamas de crimes de guerre.

Des ONG, dont Amnesty International, et des experts indépendants de l’ONU ont accusé Israël de génocide à Gaza. (...)