
Au lendemain des élections législatives et alors que le décompte des voix se poursuit, les travaillistes ont sécurisé, vendredi matin, plus de 340 sièges sur les 650 de la Chambre des Communes. Cette victoire écrasante ouvre les portes de Downing Street à leur chef Keir Starmer
"Les électeurs, ici et dans tout le pays, se sont exprimés et ils sont prêts au changement, à mettre fin à la politique spectacle pour revenir à la politique en tant que service rendu au public", a déclaré le chef des travaillistes après sa réélection dans sa circonscription du nord de Londres, promettant un "renouveau national". (...)
Selon des projections des télévisions britanniques, le Labour remporterait un total de 410 sièges sur les 650 de la Chambre des Communes.
Si c’est un peu moins que le raz-de-marée de Tony Blair en 1997 (418), il devance largement le parti conservateur du Premier ministre sortant Rishi Sunak, désavoué par les électeurs avec seulement 131 députés élus. C’est loin des 365 députés Tories élus il y a cinq ans et le pire résultat de la formation depuis le début du XXe siècle.
Rishi Sunak, réélu député, a dit "assumer la responsabilité" de la défaite des conservateurs.
De son côté, le ministre britannique de la Défense Grant Shapps a été battu dans sa circonscription. (...)
Une aspiration au changement
Alors que l’extrême droite est susceptible d’accéder au pouvoir en France et que Donald Trump semble bien placé pour retourner à la Maison Blanche, les Britanniques ont choisi massivement un dirigeant modéré de centre-gauche.
Keir Starmer, un ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, doit être chargé vendredi par le roi Charles III de former un nouveau gouvernement. (...)
Neuf ans seulement après être entré en politique et quatre ans après avoir pris la tête du Labour, il sera confronté à une aspiration considérable au changement.
Comme l’avaient prédit les sondages tout au long de la campagne, les conservateurs sont sanctionnés après 14 années mouvementées qui ont laissé aux Britanniques un sentiment de déclin. (...)