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France24/AFP
Le Venezuela dénonce "l’incursion illégale" d’avions de chasse américains à 75 km de ses côtes
#USA #Trump #Venezuela
Article mis en ligne le 3 octobre 2025

Alors que Donald Trump a déclaré jeudi au Congrès américain que les États-Unis étaient engagés dans un "conflit armé" contre les cartels du narcotrafic, le Venezuela, qui dément vigoureusement les accusations de trafic de drogue, a dénoncé "l’incursion illégale" d’avions de chasse américains près de ses côtes, un acte qui s’inscrit dans un "schéma de harcèlement".

Au Venezuela, le gouvernement a condamné jeudi 2 octobre l’"incursion illégale" d’avions de chasse américains dans une zone sous son contrôle aérien. La tension est élevée entre les deux pays après le déploiement par Washington de navires de guerre au large du pays caribéen.

Jeudi, le président américain Donald Trump, qui cherche à justifier légalement les opérations récentes de Washington au large du Venezuela, a décrété dans une lettre envoyée par le Pentagone au Congrès, que les États-Unis sont engagés dans un "conflit armé" contre les cartels du narcotrafic.

Washington accuse le président vénézuélien Nicolas Maduro et son gouvernement d’être à la tête d’une vaste organisation de trafic de drogue vers les États-Unis, et a annoncé avoir récemment détruit quatre bateaux présentés comme "narcoterroristes", tuant au moins 17 personnes.

Le Venezuela rejette "fermement l’incursion illégale" des avions de combat à "75 kilomètres de nos côtes", ont indiqué les ministères de la Défense et des Affaires étrangères dans un communiqué commun, sans préciser s’il s’agissait d’une violation de son territoire. "Cette manœuvre constitue une provocation qui menace la souveraineté nationale et contrevient aux normes du droit international et à la Convention de Chicago sur l’Aviation civile internationale", souligne le texte.

Cela "s’ajoute à d’autres incursions illégales similaires précédemment enregistrées et déjà dénoncées par le gouvernement bolivarien, ce qui constitue un schéma de harcèlement qui ne peut être toléré", indique le gouvernement demandant à Washington de "cesse(r) immédiatement son attitude téméraire, aventureuse et belliciste, qui (...) met en danger la stabilité régionale".

"Menace militaire"

Un peu plus tôt mercredi, le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez avait affirmé que "cinq avions de combat" avaient "osé s’approcher des côtes vénézuéliennes". "Le Système de défense aérienne du Venezuela" a détecté cinq "avions de combat", a-t-il dit sans plus de précisions. Il a dénoncé "une provocation mais également une menace à notre sécurité nationale". (...)

Des juristes aux États-Unis ont souligné que les frappes américaines sur les bateaux sortaient de tout cadre juridique. (...)

la Constitution américaine dispose que seul le Congrès a la capacité de déclarer la guerre, mettant en doute la validité d’une déclaration de "conflit armé" aussi vaste. (...)

Caracas dément vigoureusement les accusations de trafic de drogue et, en réponse au déploiement américain considéré comme une "menace militaire", a lancé des exercices militaires et une mobilisation de réservistes et de miliciens. Pour les autorités vénézuéliennes, les accusations de trafic de drogue sont un faux prétexte pour évincer Nicolas Maduro du pouvoir et s’emparer des ressources pétrolières du Venezuela qui revendique les plus grandes réserves pétrolières de la planète.