
Mercredi, le navire humanitaire de SOS Méditerranée est allé au secours de 25 personnes, à la dérive, en mer Méditerranée. La veille, le Sea-Eye 5, le tout nouveau navire humanitaire de l’ONG allemande Sea Eye, avait déjà porté assistance à 65 migrants en détresse lors de sa première sortie en mer.
A l’approche de l’hiver, les traversées ne cessent pas en mer Méditerranée. L’Ocean Viking, le navire humanitaire de SOS Méditerranée, a secouru 25 personnes, dans la matinée du mercredi 30 octobre, dont cinq mineurs non accompagnés. Les exilés dérivaient dans une embarcation en bois dans les eaux internationales au large de Malte et de la Tunisie, a détaillé l’ONG. "Les rescapés, principalement originaires de Syrie et d’Égypte, étaient partis de Sabratha, en Libye, et ont passé plus de quatre jours en mer avec seulement une bouteille d’eau chacun", a précisé SOS Méditerranée sur X.
Le navire doit maintenant se rendre au port de Civitavecchia, son port d’attache désigné par Rome, pour y déposer les rescapés, à deux jours de route. "Nous demandons aux autorités italiennes un port plus proche pour éviter 2,5 jours de navigation inutiles, qui prolongent le voyage déjà éprouvant [des rescapés]", a écrit l’ONG sur X. Sur des photos prises par SOS Méditerranée, on aperçoit plusieurs hommes, dont certains allongés et visiblement en mauvaise santé, aidés par des bénévoles de l’ONG.
La veille, c’est l’équipage du tout nouveau Sea-Eye 5 qui a procédé à sa première opération de sauvetage. Le navire allemand a porté secours, mardi, à 65 personnes au large de Lampedusa en pleine nuit. Les exilés se trouvaient sur un canot en bois, surchargé, avec un moteur en panne. Le bateau était à la dérive et aucun passager ne portait de gilet de sauvetage, a précisé l’ONG allemande.
Le Sea Eye débarque ses premiers rescapés en Sicile
"Le mauvais temps, les conditions nocturnes et les très hautes vagues ont nécessité une évacuation immédiate. Le médecin à bord du Sea-Eye 5 a pu certifier que toutes les personnes étaient en bon état de santé et ne présentaient pas de blessures graves", peut-on lire sur leur communiqué.
Le Sea-Eye 5 devait rejoindre le port "éloigné" d’Ortona, dans la région des Abbruzzes, pour débarquer les passagers. Un voyage qui nécessitait "plusieurs jours" de navigation. Face à l’insistance du capitaine du navire, les autorités italiennes ont finalement reculé : ils ont autorisé le Sea-Eye 5 à se rendre à Pozzallo, en Sicile, bien plus proche. (...)