
Pensées pour le peuple équatorien qui depuis plusieurs jours se mobilise contre le coût de la vie et qui subit une répression policière d’une violence inouïe. On compte déjà plusieurs morts ! Partout le néolibéralisme sombre dans l’autoritarisme.
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) June 25, 2022
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Violences devant le Parlement au onzième jour de manifestations indigènes en Équateur
La tension ne faiblit pas en Équateur, malgré un geste du gouvernement qui a ouvert, jeudi, la Maison de la Culture à Quito aux manifestants indigènes qui se mobilisent contre le coût de la vie. Dans la soirée, un groupe a tenté de pénétrer dans l’enceinte du Parlement avant d’être dispersé par la police. Le bilan est de six morts depuis le début de la crise.
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La police a dispersé jeudi 23 juin des manifestants qui tentaient d’envahir le Parlement à Quito, au onzième jour des protestations indigènes contre le coût de la vie qui continuent de plus belle en Équateur.
Ce jeudi, un manifestant de 39 ans a été tué d’une balle, et un jeune est mort auprès de lui. À Caspigasi, dans la banlieue de Quito, un indigène est mort dans un affrontement avec des militaires, selon l’Alliance, portant le bilan à six morts depuis le début de la crise. Elle a fait aussi état de 92 blessés et 94 interpellations depuis le 13 juin. La police a de son côté annoncé que 74 membres des forces de l’ordre avaient été blessés. (...)
Près de 14 000 manifestants sont mobilisés dans tout le pays pour protester contre la hausse du coût de la vie et exiger notamment une baisse des prix des carburants d’après la police, qui estime leur nombre à près de 10 000 dans la capitale Quito.
En préalable à toute négociation, la Conaie exige aussi l’abrogation de l’état d’urgence en vigueur dans six des 24 provinces et dans la capitale, appuyé par un important déploiement sécuritaire et un couvre-feu nocturne. Le gouvernement rejette cette exigence et assure que les demandes des manifestants, juste sur les carburants, coûteraient à l’État plus de 1 milliard de dollars par an.
Le président conservateur au pouvoir depuis un an, voit dans cette révolte une tentative de le renverser. Entre 1997 et 2005, trois présidents équatoriens ont dû quitter le pouvoir sous la pression des autochtones.
Les manifestations ont fait 3 morts, 92 blessés et 94 personnes ont été arrêtées depuis le début de la crise, selon un bilan jeudi de l’Alliance des organisations des droits humains.