
Un sommet international pour l’éducation des filles dans les communautés musulmanes a débuté samedi au Pakistan. Il a été inauguré par le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif en présence de ministres, de la lauréate du prix Nobel de la paix Malala Yousafzai et de représentants de 44 pays. Également convié, l’Afghanistan assure n’avoir envoyé aucun représentant taliban.
Organisé dans la capitale Islamabad et soutenu par la Ligue islamique mondiale, cet évènement a été inauguré par le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif en présence de ministres et d’ambassadeurs de 44 pays, ainsi que des dignitaires religieux et des représentants des Nations unies et de la Banque mondiale.
"Le monde musulman, dont le Pakistan, est confronté à de grands défis lorsqu’il s’agit d’assurer un accès équitable des filles à l’éducation", a déclaré Shehbaz Sharif à l’ouverture du sommet.
"Refuser l’éducation aux filles équivaut à rejeter leurs voix et leurs choix, tout en les privant du droit d’avoir un futur brillant", a-t-il estimé. (...)
L’Afghanistan est, depuis le retour au pouvoir des Taliban en 2021, le seul pays au monde où les filles et les femmes n’ont pas le droit d’aller à l’école secondaire ou à l’université. (...)
L’Afghanistan est, depuis le retour au pouvoir des Taliban en 2021, le seul pays au monde où les filles et les femmes n’ont pas le droit d’aller à l’école secondaire ou à l’université. (...)
L’ONU dénonce un "apartheid de genre", ce dont se défend le gouvernement taliban qui affirme que la loi islamique "garantit" les droits des hommes et des femmes dans le pays.
26 millions de Pakistanais déscolarisés
Malala Yousafzai, militante pakistanaise pour le droit à l’éducation invitée à Islamabad, a d’ores et déjà indiqué qu’elle insisterait sur le sort des filles en Afghanistan lors d’un discours dimanche.
"Je parlerai des droits à protéger pour que toutes les filles puissent aller à l’école et de la raison pour laquelle les dirigeants doivent tenir les talibans responsables des crimes commis contre les femmes et les filles", a-t-elle écrit sur X vendredi. (...)
La jeune femme, lauréate du prix Nobel de la paix en 2014, a été attaquée en 2012 par des Taliban pakistanais dans un bus scolaire dans la vallée isolée de Swat, près de la frontière avec l’Afghanistan.
Elle n’est revenue que de rares fois au Pakistan depuis son évacuation il y a 12 ans vers le Royaume-Uni, où elle vit désormais, et s’est dite "émue et heureuse" d’être de retour samedi.
Des dizaines de millions de filles ne sont pas scolarisées dans les pays à majorité musulmane, notamment au Bangladesh et au Nigeria.
Le Pakistan est lui-même confronté à une grave crise de l’éducation, avec plus de 26 millions d’enfants non scolarisés, principalement en raison de la pauvreté, soit l’un des taux les plus élevés au monde, selon les chiffres officiels du gouvernement.
Outre des représentants étrangers, des écolières et des étudiantes pakistanaises assistent au sommet.