Le président du Rassemblement national prend la tête du groupe « Patriotes pour l’Europe » imaginé par Viktor Orban. On y trouve l’extrême droite la plus rance, et une russophilie assumée.
Un lot de consolation. À défaut d’avoir obtenu Matignon à l’issue d’élections législatives décevantes pour le RN (en dépit d’une réelle progression à l’Assemblée nationale), Jordan Bardella a été nommé ce lundi 8 juillet à la tête du groupe « Patriotes pour l’Europe », imaginé par le Premier ministre hongrois Viktor Orban, partenaire du Rassemblement national à l’international.
Ce rapprochement, que le parti lepéniste a volontairement passé sous silence lors de la campagne des législatives pour ne pas réactiver l’embarrassant procès en russophilie, est le fruit des larges résultats obtenus par le RN le 9 juin, devenant la plus importante délégation du Parlement européen.
Avec 30 eurodéputés, la formation lepéniste domine largement ce groupe nationaliste, qui compte en son sein des formations et des personnages qui sont (très) loin de la dédiabolisation vendue par le RN dans l’hexagone.
Nostalgie de Mussolini et « lobby gay » (...)
Russophilie et « famille traditionnelle » (...)
La présidence par Jordan Bardella de ce groupe ouvertement russophile interroge, tant le patron du RN n’a eu de cesse de tenter de se défaire de cette image durant la campagne, allant jusqu’à faire disparaître le livret « Défense » du programme de Marine Le Pen (lequel proposait une « alliance stratégique » avec Moscou) du site du RN. (...)