Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
droit.developpez.com
Le Congrès américain renouvelle le programme d’espionnage FISA, autorisant l’interception de centaines de millions d’appels, de messages texte et de courriels
#surveillance #technopolice #USA #FISA
Article mis en ligne le 17 avril 2024
dernière modification le 15 avril 2024

Dans un contexte de méfiance croissante envers les pouvoirs de surveillance du gouvernement, la Chambre des Représentants a adopté une loi visant à renouveler un programme crucial de surveillance nationale. Après des mois de débats et de divisions au sein du parti républicain, la législation a finalement été approuvée avec 273 voix pour et 147 contre. Le programme en question est une partie de la Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA), connue sous le nom de Section 702. Cette section permet au gouvernement des États-Unis de collecter, sans mandat, les communications de non-Américains situés à l’extérieur du pays pour recueillir des renseignements étrangers. La réautorisation est liée à une série de réformes destinées à apaiser les critiques qui se plaignaient de violations des libertés civiles des Américains.

Mettre sur écoute les communications entre Américains et étrangers à l’étranger

La section 702 permet au gouvernement américain de mettre sur écoute les communications entre Américains et étrangers à l’étranger. Des centaines de millions d’appels, de textes et de courriels sont interceptés par les espions du gouvernement, chaque fois avec « l’assistance forcée » des fournisseurs de communications américains.

Si le gouvernement cible strictement les étrangers soupçonnés de détenir des « informations de renseignement étrangères », il écoute également les conversations d’un nombre incalculable d’Américains chaque année (le gouvernement affirme qu’il est impossible de déterminer combien d’Américains sont concernés par le programme). Le gouvernement affirme que les Américains ne sont pas eux-mêmes ciblés et que les écoutes sont donc légales. Néanmoins, leurs appels, textes et courriels peuvent être stockés par le gouvernement pendant des années, et les forces de l’ordre peuvent y accéder ultérieurement sans l’autorisation d’un juge.

Le projet de loi de la Chambre des représentants élargit aussi considérablement la définition statutaire des fournisseurs de services de communication, ce contre quoi les experts de la FISA, dont Marc Zwillinger - l’une des rares personnes à conseiller la Foreign Intelligence Surveillance Court (FISC) - ont publiquement mis en garde. (...)

Des antécédents du FBI en matière d’abus du programme (...)

Le législateur s’inquiète notamment de l’utilisation par le FBI du vaste répertoire de renseignements pour rechercher des informations sur des Américains et d’autres personnes aux États-Unis. Bien que le programme de surveillance ne vise que des non-Américains dans d’autres pays, il recueille également les communications d’Américains lorsqu’ils sont en contact avec ces étrangers ciblés. (...)