
C’est toujours assez excitant quand une idée apparaît et propose une nouvelle de regarder ce qui nous arrive. La première fois que Xavier de la Porte a entendu parler de techno-féodalisme, c’était en 2020, sous la plume d’un économiste français qui s’appelle Cédric Durand.
Avec
Yanis Varoufakis Économiste grec et ancien ministre des finances du gouvernement Tsipras
Il venait de publier un livre sobrement intitulé “Techno-féodalisme - critique de l’économie numérique”.
Ce qui m’a tout de suite plu, c’est d’abord la tentative de qualifier l’économie à l’ère du numérique, de la théoriser, j’ai trouvé ça audacieux et salutaire. Et puis, j’ai bien aimé le terme forgé par Cédric Durand : “techno-féodalisme”, l’antinomie entre “techno” d’un côté, qui renvoie à l’ultra-modernité, voire au futur, avec ses milliardaires en hoodies et ses sièges sociaux tout vitrées et “féodalisme”, de l’autre, qui fait référence à l’Europe du Moyen-Age avec ses châteaux forts, ses seigneurs, ses vassaux et ses serfs. Si je suis complètement honnête, ce qui m’a plu dans cette idée de techno-féodalisme, c’est un petit côté Les Visiteurs débarquent dans la Silicon Valley. (...)