Le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert à l’accord de trêve avec le Hamas, une nouvelle étape de franchie, avant que le gouvernement se prononce à son tour. Selon les services du Premier ministre israélien, la libération du premier groupe est attendue pour dimanche. Emmanuel Macron a annoncé que deux Franco-Israéliens figurent dans la liste des otages qui doivent être libérés par le Hamas dans la première phase.
(...) “Rien ne peut remplacer l’Unrwa”, affirme la commissaire européenne Hadja Lahbib
La commissaire de l’Union européenne en charge de l’aide humanitaire, Hadja Lahbib, a déclaré sur l’antenne de France 24 que l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa) était indispensable pour aider les populations gazaouies meurtries par quinze mois de guerre.
“Gaza est démolie à plus de 80 % et les derniers hôpitaux en état de fonctionner ont été sévèrement touchés”, rappelle la commissaire européenne à la gestion de crise.
Alors que le Parlement israélien a adopté deux projets de loi interdisant les activités de l’Unrwa dans la bande de Gaza, Hadja Lahbib estime que “leurs services prodigués au niveau éducatif, psychosocial, médical ou sanitaire sont énormes”. “Rien ne peut remplacer l’Unrwa”, ajoute-t-elle. (...)
La Néerlandaise Sigrid Kaag, déjà responsable de la coordination de l’aide humanitaire à Gaza, a été temporairement nommée coordinatrice spéciale des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient. (...)
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– Émirats arabes unis, objectif Gaza : la pétromonarchie se positionne pour le jour d’après
Alors qu’Israël et le Hamas sont sur le point de conclure un cessez-le-feu à Gaza, nos reporters ont enquêté sur la stratégie des Émirats arabes unis dans la région. La pétromonarchie, grande rivale du Qatar et poids lourd du Moyen-Orient, étend son influence et prépare le jour d’après, quand les armes se seront tues dans la bande de Gaza et que l’heure sera à la reconstruction.
Ces dernières années, les Émirats arabes unis (EAU) se sont érigés en fer de lance de la normalisation avec Israël, notamment avec la signature des accords d’Abraham en 2020. Critiquée pour sa proximité avec l’État hébreu, la pétromonarchie du Golfe compte bien redorer son image au Moyen-Orient, où les opinions publiques sont largement pro-palestiniennes.
Alors que Qatar, grand rival des Émirats dans la région, joue le rôle de médiateur dans les négociations entre Israël et le Hamas pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza et libérer les otages israéliens retenus dans l’enclave palestinienne, Abu Dhabi mise sur l’humanitaire et la diplomatie. (...)
Autre terrain de jeu, et allié stratégique de la pétromonarchie : l’Égypte, géant arabe qu’Abu Dhabi a sauvé de la faillite en 2024. En plein Sinaï, à la frontière avec Gaza, les Émirats ont les mains libres pour construire les infrastructures qui leur donneront une longueur d’avance après le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas : un hôpital flottant, d’immenses hangars de stockage d’aide ou encore six usines de désalinisation capables de fournir de l’eau potable à plus de 600 000 Gazaouis - soit un quart des habitants de l’enclave.
En quinze mois de guerre dans la bande de Gaza, on dénombre plus de 46 700 morts et 110 000 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les dégâts matériels aussi sont immenses. D’après les experts, la reconstruction prendra plusieurs décennies et coûtera au moins 40 milliards de dollars. Ce sera le plus gros chantier depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et le plan Marshall.
Comment s’organisera la reconstruction de la bande de Gaza ? Comment se prépare le jour d’après ?
Dans cette enquête, nos reporters Sophie Guignon, Chloé Domat et Claire Duhamel, se sont rendues aux Émirats arabes Unis, en Égypte et en Israël. (...)
– Trêve à Gaza : "Ce qui a changé, c’est l’équilibre politique interne en Israël"
À la une de la presse ce vendredi : les raisons de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, une visite attendue, et un anniversaire. (...)
Comment expliquer la conclusion de l’accord de trêve à Gaza ? C’est la question que se pose la presse ce matin. The Jerusalem Post revient sur les atermoiements au sein du cabinet de Benjamin Netanyahou et évoque la colère des ministres d’extrême droite à la conclusion de cet accord.
En France, Libération se plonge dans les coulisses de ces négociations. Une coopération inédite entre l’administration sortante de Joe Biden et l’entrante de Donald Trump a permis de faire bouger les lignes, selon le quotidien, mais c’est surtout la perte d’influence de l’extrême droite israélienne qui est au cœur de cette avancée. Al Akhbar, quotidien libanais proche du Hezbollah, revient sur "le théâtre" de la politique israélienne à sa une. (...)