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Utopia56
« Le 115 de la débrouille » : Utopia 56 a ouvert une halte de nuit de 180 places.
#migrants #France #hébergements #115 #Utopia56
Article mis en ligne le 27 mars 2024
dernière modification le 26 mars 2024

Il y a trois mois, Utopia 56 a ouvert son nouvel espace d’accueil dans le 20ᵉ arrondissement de Paris, son nom : le “LU” pour “Lieux Unique”. À destination des familles, femmes seules et jeunes à la rue, il a déjà pu accueillir 927 personnes.

Face à une vague de froid historique et en réponse à cette urgence, la plateforme d’investissement immobilier, ClubFunding Group, diposant d’actifs immobiliers parisiens, a mis à disposition de notre association un espace vacant de 800m2.

Depuis son inauguration, le LU sert de refuge à des personnes en très grande vulnérabilité : des nourrissons, des enfants, des femmes enceintes, des personnes en situation de handicap, des jeunes isolés, de toutes nationalités. En à peine dix semaines, cet espace a pu accueillir 212 enfants et leurs parents, plus d’une centaine de femmes isolées et environ 215 jeunes en procédure de recours pour faire reconnaître leur minorité. Le LU ouvre ses portes chaque jour vers 20h et les referme au matin à 9h après un petit-déjeuner. (...)

Cet espace n’est pas un logement, mais une réponse pragmatique et citoyenne à la violence de la rue. (...)

Malheureusement, ce lieu doit être rendu à son propriétaire à la fin du mois de mars, mais les équipes d’Utopia 56 restent en recherche active de nouveaux espaces d’accueil sur Paris, Rennes, Lille, Tours et Toulouse.

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 (Libération)
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C’est un grand duplex désaffecté de 500 m² au fond d’une cour pavée du XXe arrondissement de Paris. On y entre par une petite porte en bois qui donne sur un couloir exigu, au bout duquel sous les néons blafards d’une grande pièce à vivre… des dizaines de tentes ont été déployées. Lorsqu’on monte l’escalier, plusieurs autres abris sont installés entre quatre murs avec vue sur les terrasses voisines. Assis sur un matelas gonflable, Ali (1), un Ivoirien de 17 ans, mordille une cuisse de poulet. Il scrute autour de lui et plaisante : « C’est ici qu’on habite maintenant. C’est beau, hein ? »

Comme Ali, entre 70 et 80 jeunes étrangers en recours passent la nuit dans ces bureaux d’entreprise vides. (...)

Pour rappel, l’association Utopia 56 ne perçoit aucun financement public d’État, son action dépend de la générosité privée et de l’engagement bénévole.