
Le sujet est brûlant et divise depuis de longues années défenseurs des droits des personnes trans et militantes estimant que les droits des femmes sont menacés par certaines de leurs revendications. Ce mercredi 16 avril, la Cour suprême britannique a définitivement tranché sur ce qui définit une femme aux yeux de la loi, une décision hautement sensible qui pourrait avoir des conséquences immédiates sur les femmes transgenres au Royaume-Uni.
Les juges de cette cour, la plus haute juridiction du pays, ont donné raison à une association s’étant pourvue en justice il y a quelques années pour faire valoir que la définition d’une femme doit se baser sur le sexe biologique, et non le genre. Cette décision inquiète les associations LGBT + qui alertent sur le fait que cette définition risque d’empêcher les femmes transgenres d’accéder à certains lieux, dont les centres d’hébergement pour femmes.
Des débats houleux (...)
interprétation de la loi britannique sur l’Egalité (Equality act) de 2010. Pour le gouvernement écossais, ce texte est clair. Si une femme transgenre a obtenu un certificat de reconnaissance de genre (GRC) à l’issue de sa transition, elle est considérée comme une femme, et a droit aux mêmes « protections que celles qui sont déclarées femmes à la naissance ».
Au total, quelque 8 500 personnes ont obtenu un certificat GRC au Royaume-Uni depuis la création de ce dispositif en 2004, avait indiqué le gouvernement écossais en novembre. Mais de son côté, l’association For Women Scotland s’oppose à cette interprétation et veut que la définition soit basée sur le seul sexe biologique. Elle a notamment reçu le soutien de l’autrice de Harry Potter, J.K Rowling, qui vit en Ecosse et a multiplié les prises de position sur le sujet, lui valant d’être accusée de transphobie.
Guerre culturelle
La décision de la Cour suprême pourrait trouver un écho jusqu’aux Etats-Unis. (...)