
L’ancien président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo et l’ex-Premier ministre Guillaume Soro, qui contestaient devant la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples la façon dont ils avaient été traités par la justice de leur pays, ont vu jeudi leurs requêtes rejetées. Leurs condamnations à des peines de prison est à l’origine de leur impossibilité de se présenter à la présidentielle prévue en octobre.
La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), juridiction avec laquelle la Côte d’Ivoire a pris ses distances, a rejeté jeudi 26 juin des requêtes de l’ex-président Laurent Gbagbo et de l’ex-Premier ministre Guillaume Soro qui estimaient que plusieurs de leurs droits avaient été violés.
Déposées en 2020, les requêtes contestaient la façon dont les deux hommes avaient été traités par la justice ivoirienne.
Leurs condamnations à des peines de prison pour des affaires distinctes est à l’origine de leur radiation des listes électorales et donc de leur impossibilité de se présenter à la présidentielle de 2025, cinq ans après avoir été déjà écartés du précédent scrutin. (...)
Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale, reste condamné à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour des faits liés à la grave crise post-électorale de 2010-2011.
Guillaume Soro, en exil, a lui été condamné en 2020, en son absence, à 20 ans de prison pour "recel de détournement de deniers publics" en Côte d’Ivoire, puis à la perpétuité un an plus tard pour "atteinte à la sûreté de l’État".
La prochaine présidentielle doit se tenir le 25 octobre. Outre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, deux autres opposants de premier plan sont radiés de la liste électorale, Tidjane Thiam pour des problèmes de nationalité et Charles Blé Goudé pour une condamnation judiciaire.