
(...) Des mesures conjoncturelles, d’urgence et d’aides à la trésorerie ont été annoncées pour les agriculteurs et agricultrices impactées par la MHE, les tempêtes, les inondations et pour celles et ceux en agriculture biologique. Elles étaient indispensables, attendues depuis trop longtemps et revendiquées par la Confédération paysanne depuis le début de ces différentes crises.
Parce que nos revenus ne sont pas sécurisés par une interdiction d’achat de nos produits sous nos coûts de revient, ce sont des mesures structurelles que nous attendions avec des prix minimums garantis, de la régulation des marchés (y compris en Europe) et de la maîtrise des volumes. Au-delà du respect (enfin !) de la loi Egalim, aucune annonce aujourd’hui pour garantir des prix rémunérateurs pour nos produits agricoles, qui constituent pourtant l’enjeu principal.
Sur le Mercosur*, le gouvernement français doit agir maintenant en stoppant les négociations qui sont au bord de la conclusion. Annoncer que la France « ne signera pas le Mercosur* » ne veut rien dire ; la preuve Emmanuel Macron le répète depuis 2020, ce qui n’empêche nullement les négociations de se poursuivre en ce moment même !
Pire, le Premier ministre répond à des demandes productivistes et à court terme de la FNSEA* qui vont affaiblir les normes et accélérer la mise en concurrence entre paysan·nes. (...)