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La Bulgarie déploie 100 policiers supplémentaires à sa frontière avec la Turquie, avec le soutien de pays voisins
#migrants #immigration #Bulgarie #frontieres #UE
Article mis en ligne le 30 novembre 2024

La Roumanie, la Hongrie et l’Autriche vont envoyer des agents de la police aux frontières pour renforcer les effectifs bulgares à la frontière bulgaro-turque. Grâce à des financements de l’Union européenne, la Bulgarie va également renforcer son matériel de surveillance de cette zone stratégique d’entrée dans l’UE.

Ces agents seront issus de la police aux frontières de pays voisins : la Roumanie, la Hongrie et l’Autriche.

Le directeur de la police des frontières escompte une "réduction de la pression migratoire de 70 %" rapporte le média Schengen News.

Ce soutien des pays voisins fait suite à l’adhésion pleine et entière de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace Schengen, engagée depuis la signature d’un accord vendredi 22 novembre.

L’intégration à Schengen comme déclencheur

Pendant des années, l’Autriche s’opposait à l’intégration totale de ces deux pays, en particulier à cause des passages migratoires. Début 2024, la Bulgarie et de la Roumanie étaient entrées partiellement dans Schengen : seuls les contrôles des voies aériennes et maritimes étaient levés, et non ceux des voies terrestres.

Mais vendredi dernier, une réunion s’est tenue à Budapest avec les ministres de l’Intérieur de la Roumanie, de la Bulgarie et de l’Autriche, sous l’égide de la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Vienne a levé son veto, et cette réunion a donc abouti à un "accord commun" ouvrant la voie à l’adhésion complète à l’espace Schengen pour ces deux pays des Balkans, a déclaré un porte-parole hongrois cité par Euronews.

Un vote officiel aura lieu le 12 et 13 décembre dans la foulée d’une réunion du Conseil de l’UE pour entériner l’accord, a fait savoir la commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Ylva Johansson. (...)

L’UE finance des véhicules et du matériel de surveillance (...)

Dans cette zone frontalière s’exerce pourtant depuis des années des refoulements à chaud illégaux (dits "puschbacks") ainsi que des violences des gardes-frontières à l’égard des exilés, selon les nombreuses enquêtes journalistiques et rapports d’ONG. Frontex est bel et bien informée de ces pratiques, selon une enquête du réseau Balkan Investigative Reporting Network (BIRN) parue en février 2024. (...)