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RFI/AFP
L’Ukraine vers un retrait de la convention sur l’interdiction des mines antipersonnel
#guerreenUkrain #minesantipersonnel
Article mis en ligne le 30 juin 2025

Le président Volodymyr Zelensky a signé ce dimanche 29 juin un décret en vue d’un retrait de l’Ukraine de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, dite « d’Ottawa », après plus de trois ans d’invasion de la Russie, qui utilise, elle, ces charges explosives.

(...) La Convention d’Ottawa de 1997, signée par plus de 160 pays, interdit l’emploi, le stockage, la production et le transfert des mines antipersonnel conçues pour être enterrées ou dissimulées dans le sol. Déclenchées au contact ou à proximité d’une personne, ces mines antipersonnel peuvent tuer ou provoquer de graves blessures. Ces engins restent souvent actifs après un conflit, empêchant ainsi le retour des populations. L’Ukraine avait ratifié ce traité en 2005, mais pas la Russie, qui a envahi son territoire à partir de février 2022.

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a qualifié dans un communiqué la mesure de « difficile » mais « nécessaire et proportionnée » au regard de « la priorité absolue qui est de défendre notre État contre l’agression brutale de la Russie ». Roman Kostenko, un député ukrainien qui siège à la commission parlementaire sur la sécurité nationale, s’est, pour sa part, félicité de la décision prise par Volodymyr Zelensky. « C’est une mesure que la réalité de la guerre exigeait depuis longtemps », a-t-il indiqué sur Facebook. (...)

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait dénoncé un « dangereux recul pour la protection des civils dans les conflits armés ».

Voir aussi :

 Ukraine : au moins onze morts dans des frappes russes dans la région de Dnipropetrovsk

Au moins 11 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées mardi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités ukrainiennes, Kiev dénonçant le "message de terreur" envoyé par Moscou au moment où les négociations entre les deux camps sont au point mort. Récit de Maya-Anaïs Yataghène.

Lire aussi :

 (Le Grand Continent)
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Entre avril et juin, les Parlements estonien, finlandais, letton et lituanien ont voté en faveur du retrait de leurs pays de la Convention d’Ottawa de 1997 sur l’interdiction des mines antipersonnel. Hier, jeudi 26 juin, ces derniers ont été rejoints par la Pologne, qui prévoit également de renforcer sa frontière avec la Russie face aux menaces grandissantes d’une invasion au cours des prochaines années.

  • Il y a quelques semaines, le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte a déclaré que la Russie « pourrait être prête à attaquer l’OTAN d’ici cinq ans ».
  • Les pays les plus susceptibles d’être ciblés par des opérations militaires russes sont les États baltes qui, bien que proches d’autres pays de l’Alliance, sont séparés de la Pologne à l’ouest par le corridor de Suwałki.
  • Cette bande de terre, longue d’à peine 65 kilomètres, relie l’exclave russe de Kaliningrad de la Biélorussie, un État de facto vassal de Moscou. Ce corridor se trouverait au cœur de l’opération militaire russe en cas d’attaque des États baltes. (...)