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Ouest-France
L’incendie de la « Porte de l’Enfer », trou géant et bombe climatique, est-il en train de s’éteindre ?
#geologie #Turkménistan #PortedelEnfer
Article mis en ligne le 19 juin 2025

La « Porte de l’Enfer » est un trou en plein désert de 70 mètres de long et de 30 mètres de profondeur d’où sortent des flammes. Une véritable bombe de gaz à effet de serre, dont Serdar Berdymouhamedov, le président du Turkménistan, souhaite se débarrasser. Mais quelle est l’origine de ce brasier, dont la combustion est ininterrompue depuis cinquante ans ? Éléments de réponse.

À l’heure du réchauffement climatique, cette véritable bombe de gaz à effet de serre fait tache. Elle serait responsable d’une bonne partie des « 4,4 millions de tonnes de méthane » que l’ancienne République soviétique a relâché dans l’atmosphère en 2022, rapportait en mai 2023 le quotidien britannique The Guardian.

L’ex-président turkmène, Gourbangouly Berdymouhamedov, a essayé de la boucher, en vain, depuis des années. Mais des scientifiques ont récemment révélé que, selon leur étude, la lueur du cratère semble s’estomper, rapporte le site d’information scientifique britannique IFLScience. (...)

L’origine de l’incendie encore inconnue

L’origine de cette combustion continue, dans un cratère gazier de 70 mètres de diamètre et 30 mètres de profondeur, est toujours inconnue. (...)

Cette « Porte de l’Enfer » est rapidement devenue un site touristique pour le pays aux six millions d’habitants. Selon le magazine Forbes, pas moins de 50 000 personnes auraient visité ce cratère entre 2008 et 2018. (...)

Une « vitrine » touristique qui a en revanche un coût environnemental immense. Le Turkménistan est considéré comme l’un des plus gros pollueurs au monde en raison notamment de ses infrastructures vieillissantes exploitant le gaz naturel. Les fuites sont nombreuses, expliquant ces importantes émissions de méthane (...)

Le pays a annoncé le 5 juin la création d’une commission pour réduire ses émissions de méthane, dont il est l’un des principaux émetteurs. Cette décision est aussi importante pour le climat qu’inattendue, venant de ce pays reclus et autoritaire, pointé du doigt par les scientifiques pour ses émissions colossales de méthane. (...)