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L’Empaillé
L’autoroute des barbouzes
#A69 #ZAD #resistances #agressions #repression
Article mis en ligne le 13 novembre 2024
dernière modification le 11 novembre 2024

Tentatives de meurtres, menaces de viols, présence de milice pro-autoroute… Depuis plusieurs mois, celles et ceux qui se battent pour enterrer le projet d’A69 subissent des actes d’une extrême violence, perpétrés en toute impunité.

(...) le rapport de la Ligue des droits de l’homme de Toulouse2 est publié. Il dénonce « la complicité passive des autorités administratives et judiciaires, comme des responsables politiques [qui] laissent se poursuivre (…) de telles barbaries » contre les zadistes, parmi lesquelles la stratégie militaire « de siège et d’attrition » qui consiste en « un écrasement méthodique de l’adversaire » et amène « à des risques de mort pour les écureuil·les ».

Le nouveau ministre de l’intérieur, ânonnant lors de sa prise de fonction « de l’ordre, de l’ordre, de l’ordre », devrait peut-être commencer par en mettre dans ses troupes. En premier lieu dans la Cnamo, cette unité de gendarmerie chargée de déloger des arbres les opposant·es. Ces « gendarmes d’élite » ont provoqué quatre chutes de plus de six mètres (cf. ci-contre). Puis le 22 septembre les forces de l’ordre tirent au taser afin d’empêcher des ravitaillements. Amnesty international rappelle que cette arme mortelle ne doit être utilisée qu’en cas de danger immédiat. De surcroît, la LDH révèle des menaces de viols proférées par une compagnie de CRS, et questionne la responsabilité de ces ignominies : « S’agit-il d’ordres, dans le cadre du mille-feuille répressif ? »

Milices paramilitaires

Sur les comptes TikTok et Facebook de l’extrême droite tarnaise, les appels aux meurtres et à la violence se multiplient, et se concrétisent lorsqu’une milice pro-autoroute fait son apparition3. « Composée de petits patrons locaux, d’agents de sécurité » selon la LDH, elle menace de viols les opposantes et frappe des zadistes. Par deux fois à une semaine d’intervalle, un commando sème le chaos, alors même que la police patrouillait dans le secteur. Cette milice a lancé des cocktails Molotov vers l’habitation d’une famille avec un enfant de quatre ans, locataire de la dernière maison expulsable sur la zad du Verger, aspergeant d’essence le père, brûlant leur voiture, et les menaçant de mort en plaçant des cocktails Molotov à côté de leur gazinière.

Mais peut être est-ce le 7 octobre, lorsque le Verger est expulsé, que cette privatisation illégale de la « violence légitime de l’État » apparaît au grand jour. Cette après-midi-là, « un ouvrier de NGE [s’est jeté] sur une écureuille pour tenter de l’attraper et chuter dans un même mouvement ! », alertent les zadistes dans un communiqué. Ils et elles dénoncent alors des « scènes complètement ahurissantes qui traduisent l’absurde d’un monde en déroute qui s’agite bêtement pour un projet inutile avec l’entêtement malsain que provoque le pognon ». Ce qui amène la LDH a conclure que « la concomitance de l’action des forces de l’ordre, de l’entreprise Atosca et du commando nous laisse penser qu’il ne s’agit pas de hasard, mais d’actions appartenant au même continuum de violence où tous les moyens, légaux ou illégaux, sont utilisés ».

Destruction du vivant vs sabotages (...)