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France24/AFP
L’auteur de l’attaque de Mulhouse mis en examen à Paris et écroué
#Mulhouse #attentat #terrorisme #Retailleau #Algérie
Article mis en ligne le 27 février 2025

L’assaillant qui a tué au couteau un passant et blessé six autres personnes samedi à Mulhouse a été mis en examen mercredi soir à Paris. Dans un communiqué diffusé plus tôt, le Pnat a précisé que l’homme de 37 ans, un Algérien en situation irrégulière, avait reconnu "partiellement la matérialité des faits" mais "contesté toute adhésion aux thèses djihadistes".

Dans un communiqué diffusé plus tôt dans la journée, le Pnat a précisé que Brahim A. avait reconnu "partiellement la matérialité des faits" mais "contesté toute adhésion aux thèses djihadistes". (...)

Dans la foulée des faits, le ministre de l’Intérieur avait mentionné son "profil schizophrène", "détecté" lors d’une enquête pour apologie du terrorisme.

Cette "dimension psychiatrique" pourrait être une des causes de son passage à l’acte, avait avancé Bruno Retailleau.

Lors de cette enquête, une expertise psychiatrique avait conclu à son absence d’abolition ou d’altération du discernement.

L’examen psychiatrique, réalisé dans le cadre de sa garde à vue pour l’attentat à Mulhouse, a aussi conclu que son passage à l’acte ne s’inscrivait pas "dans un cadre délirant".

"L’instruction doit suivre son cours pour préciser le contexte des faits", a réagi auprès de l’AFP son avocate, Julia d’Avout d’Auerstaedt. "Il est notamment indispensable que soit diligentée une expertise psychiatrique, car ce volet ne doit pas être occulté par la dimension politique du dossier", a-t-elle insisté.
Une affaire très politique

Cette affaire judiciaire a en effet alimenté les tensions croissantes entre l’Algérie et la France, trouvant un écho sur le plan administratif.

En situation irrégulière depuis son arrivée en France en 2014, Brahim A. était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis novembre 2023. Mais l’Algérie a refusé de reprendre son ressortissant "quatorze fois" selon le Premier ministre français.

"Les victimes que nous avons connues à Mulhouse ce week-end sont les victimes directes du refus d’application des accords" de 1968 entre les deux pays, a déploré mercredi François Bayrou, à l’issue d’un conseil interministériel.

La France, a-t-il indiqué, va demander à Alger "que soit réexaminée la totalité des accords et la manière dont (ils) sont exécutés", avec un délai d’"un mois, six semaines". (...)

"Pendant ce temps va être présentée au gouvernement algérien une liste ’d’urgence’ de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays et que nous considérons comme particulièrement sensibles", a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre.

Incarcéré le 7 novembre 2023, Brahim A. est sorti de détention après l’exécution de sa peine le 18 mars 2024. Il a ensuite été placé en rétention, puis remis en liberté le 19 juin 2024 par la cour d’appel de Paris, "en l’absence de perspective de délivrance de documents de voyage à bref délai", selon le Pnat.

Il avait ensuite été assigné à résidence.

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Le Premier ministre français a déclaré qu’il était prêt à dénoncer l’accord entre la France et l’Algérie de 1968 si Alger continuait de refuser de laisser entrer sur son territoire ses ressortissants expulsés de France, rejoignant au passage la ligne offensive de son ministre de l’Intérieur.