L’Assemblée Nationale n’est pas la représentation démocratique du peuple, c’est le club VIP de la bourgeoisie gardé par des vigiles en uniforme et lourdement armés.
(...) « La composition sociologique de la nouvelle Assemblée nationale diffère très peu de celle de la précédente législature. Et pour cause, ce sont 73% des députés qui ont été réélus”. Il s’agit du taux de réélection le plus élevé de la Ve République ».
(...) C’est une Assemblée très majoritairement masculine. Elle ne se compose que de 208 femmes, soit 36% des députés et de 369 hommes, 64%. C’est en recul par rapport à la précédente législature. (...)
Surtout, l’écrasante majorité des députés, 60%, appartient à la catégorie des cadres et des professions intellectuelles supérieures, selon la classification de l’Insee. Les cadres représentent pourtant seulement 21,6% de la population française en emploi. À l’inverse, les ouvriers sont quasiment absents de l’hémicycle, avec seulement 6 députés soit moins de 1% des effectifs, alors qu’ils constituent 19,1% de la population, selon l’Insee. (...)
Contrairement à ce que prétend l’extrême droite, le RN n’est pas le parti du peuple. 58,7% des députés du RN sont des cadres supérieurs. Ce taux monte jusqu’à 76,3% pour le groupe Écologiste et 78,8% pour les Socialistes. Une homogénéité sociale quasiment totale au sein de la gauche molle. Et c’est le groupe La France Insoumise qui compte le plus de diversité dans ses rangs, même s’il reste éloigné de la représentation réelles des classes sociales françaises. (...)
Rappelons que les élus de l’Assemblée et du Sénat touchent la “modeste” rémunération de 7.493,30 euros par mois, et ont même été augmentés ces dernières années. Ils disposent par ailleurs de 5373€ par mois de frais de mandat, de 18.950€ par an en frais de déplacement et de communication, de 15.500€ par an en appareil électronique, de déplacements gratuits… Entre autres privilèges. Au total, la rémunération des parlementaires coûte un milliard d’euros par an au budget de l’État. Les élus à l’Assemblée font donc partie de la bourgeoisie en se classant automatiquement parmi les 10% des plus privilégiés en terme de revenus. (...)
Enfin, dans le gouvernement démissionnaire de Macron, la moitié des ministres sont millionnaires. (...)