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Le Grand Soir
l’OMS sous l’influence de l’industrie pharmaceutique
Article mis en ligne le 11 avril 2011
dernière modification le 8 avril 2011

C’est seulement depuis le début de l’année 2010 que certains médias dénoncent l’influence de l’industrie pharmaceutique sur les pouvoirs publics, tels l’OMS et le gouvernement français notamment. Or, la mainmise des lobbies pétrochimiques vis-à-vis de l’OMS remonte quasiment à sa création. L’ONU, et particulièrement l’OMS, sont l’objet d’un intense lobbying des multinationales, de la création du Global Compact à l’ONU, en passant par l’industrie du tabac, de l’amiante, du nucléaire, jusqu’aux différentes stratégies malthusiennes mises en œuvre.

malgré ses faiblesses, l’ONU est parvenue à de grandes réussites au service des plus pauvres, en particulier avec le programme sur les soins de santé primaire lancé à Alma Ata en 1970, dans les pays où l’apport financier était suffisant. Pourtant, l’ONU, du fait de son influence, est l’objet de tentative de contrôle de la part des Etats dominants et de leurs transnationales, au sein du conseil de sécurité et de chacune de ses agences.(...)

l’ONU et l’OMS subissent parfois de graves dérives. Or, l’Etat français possède une part non négligeable de responsabilité dans la mesure où il est représenté au sein du conseil d’administration de l’OMS et qu’il dispose du droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU. Ce dernier s’avère l’organe le plus puissant de l’ONU, mais aussi le moins démocratique.

La dépendance financière de l’ONU et de l’OMS s’accroît du fait de la politique libérale qui cherche à diminuer le poids des pouvoirs publics. Le partenariat public-privé se développe, au détriment de la souveraineté des agences des Nations-Unis qui dépendent de manière croissante des financements des entreprises privées et de leurs intérêts commerciaux.

Les conceptions et les intérêts des différents Etats sont en effet fort différents et les décisions prises par leurs représentants sont aussi influencées par les pressions politiques exercées par les multinationales et notamment celles de la santé, par les différents lobbies tel celui de la médecine, par des fondations telle la fondation Rockefeller, par des institutions internationales comme la Banque Mondiale ou le FMI, par les organisations de solidarité internationale. Les Nations-Unies dépendent largement des fonds privés.

Il existe plusieurs autres partenariats entre l’OMS et l’industrie pharmaceutique

Les critiques sont moins vives en direction de l’UNICEF. Cependant, on est tout de même en droit de s’interroger sur son indépendance à l’égard des multinationales, dans la mesure où une partie importante de ses programmes concerne aussi la santé et qu’elle a souvent collaboré avec l’OMS, notamment pour la conférence d’Alma Ata qui a été organisée avec l’aide financière de la fondation Rockefeller.

les multinationales de la santé, en Afrique, sont non seulement indifférentes aux conséquences que leurs agissements auront sur les populations, mais que si leur santé se dégrade, elles considèrent que c’est un marché de plus qui s’ouvrira pour elles. Du moins, si les institutions sanitaires ou les populations sont solvables.

L’O.M.S. incite les industriels à investir dans le Tiers Monde, pour augmenter l’offre de médicaments disponibles, mais si la production nationale n’est pas protégée, dans quelle mesure cela ne nuit-il pas, à plus long terme, à l’autonomie des pays ?

Le manque d’indépendance des experts, dû aux alliances de classes, nuit à la défense de l’intérêt général.

le 26 avril 2007, les ONG Enfants de Tchernobyl Belarus, CRII-RAD, Réseau Sortir du nucléaire, ContrAtom Genève (parmi de nombreuses autres ONG) ont lancé un appel pour l’indépendance de l’OMS. Cet accord du 28 mai 1959 contraint l’OMS, avant toute déclaration publique portant sur les problèmes de santé liés au nucléaire, à consulter auparavant l’AIEA, afin de « régler la question d’un commun accord » . L’article III « prévoit de prendre certaines mesures restrictives pour sauvegarder le caractère confidentiel de certains documents ». L’AIEA est elle-même sous l’influence de l’industrie nucléaire civile (Areva) et militaire.

« Pour les projets de recherche, ’régler la question d’un commun accord’ avec l’AIEA, conduit à censurer l’expression de l’OMS, dans le domaine des accidents nucléaires (…).

En 1995, l’AIEA contestait les morts et les cancers de la thyroïde chez les enfants vivant à proximité de Tchernobyl. Sous la pression des chercheurs et des associations, à partir de 1996, les chiffres officiels commencent à évoluer

Il avait été scientifiquement démontré, depuis les années 60, que l’amiante est cancérigène et que ses victimes se comptaient par milliers. « Or, pendant les années 80 et 90, sous couvert de rapports « officiels » de l’OMS et du Bureau International du Travail (BIT), les « experts » de l’industrie vont tenter de faire accepter, comme vérité scientifique, un double message : l’amiante blanc (chrysotile) est peu ou pas toxique son ‘’usage contrôlé’’ est possible » (Thébaud-Mony, 2000) [19]. Ces tentatives ont échoué finalement, grâce à l’action de chercheurs indépendants, tel Castleman (1998) [20] dénonçant l’action des lobbies, au sein des organisations internationales.

Les dirigeants des grandes entreprises s’affranchissent parfois de l’Etat de droit à travers des expérimentations sanitaires illégales, ou en vendant des médicaments non homologués, frelatés, faux.... Le marché parallèle des médicaments notamment, est en forte progression

La concurrence entre laboratoires pharmaceutiques, stimule encore les dérives de l’industrie pharmaceutique. En 2005, un reportage sur Arte, expliquait ainsi, que deux chercheurs américains se sont battus pour être le premier à trouver un vaccin anti-variolique et celui qui a gagné l’a créé à partir de reins de singe. C’est à ce moment, que le virus du Sida qui était présent auparavant chez certains singes, serait passé à l’homme. Ce serait donc l’ambition et la volonté de créer le premier un vaccin brevetable par l’industrie pharmaceutique, qui serait à l’origine de ce manque de précaution

.L’OMS a créé, en 1963, la Commission du Codex Alimentarius. Elle a pour fonction de définir des normes alimentaires (normalisation) en vue d’assurer la sécurité alimentaire et les échanges internationaux. Les directives ont donc un impact majeur, sur le commerce alimentaire et la concurrence, entre les industriels du secteur alimentaire et pharmaceutique.

Le 13 mars 2002, le parlement européen a adopté des lois conformes au codex alimentarius, qui favorise la pharmacopée chimique au détriment des thérapies naturelles et des suppléments alimentaires. Le lobbying habituel des représentants des transnationales envers les députés européens a donc été efficace.

Codex alimentarius, qui devrait être un moyen de protection de la santé, se montre en réalité très laxiste concernant les pesticides, les hormones, et les antibiotiques dans la nourriture.

Le Programme Élargi de Vaccination (PEV) de l’OMS est sous l’influence de l’industrie pétrochimique et dépendant de son financement. (...)

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