
Chaque année, en France, près de 40.000 personnes décèdent à cause de la pollution de l’air, correspondant à une perte de 7,6 mois d’espérance de vie, selon Santé publique France.
Un chiffre à mettre en perspective avec la volonté des parlementaires de mettre fin aux zones à faibles émissions, qui permettent dans les plus grandes villes et celles concernées par des problèmes récurrents de qualité de l’air, de limiter la circulation des véhicules les plus polluants. Et de permettre ainsi à la population de respirer un air plus sain.
Publiée, il y a quelques semaines, une étude de Santé publique France révèle qu’une amélioration de la qualité de l’air en région Centre-Val de Loire permettrait d’éviter l’apparition de maladies et, par conséquent, des décès. "Pour la première fois, Santé publique France a mené une évaluation quantitative d’impact sur la santé de l’exposition à la pollution de l’air ambiant, en s’intéressant à la survenue de huit maladies, respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques, pour lesquelles un lien est scientifiquement établi avec l’exposition au dioxyde d’azote (NO2) et aux particules fines (PM2,5) entre 2016 et 2019."
Jusqu’à 2.000 nouveaux cas de maladies évités chez l’adulte, 900 chez l’enfant
L’étude aura concerné les cas d’asthme ; cancer du poumon ; bronchopneumopathie chronique obstructive ; accident vasculaire cérébral ; pneumopathies et autres infections aiguës des voies respiratoires inférieures ; infarctus aigu du myocarde ; hypertension artérielle ; diabète de type 2. (...)
De la pollution en ville, mais aussi en campagne
L’étude met aussi en évidence que la pollution de l’air ambiant aux particules fines et au dioxyde d’azote est présente dans les territoires urbains, mais concerne aussi les territoires ruraux.
Une précédente étude de l’organisme avait estimé que "la réduction de la pollution aux particules fines, jusqu’aux niveaux recommandés par l’OMS, permettrait d’éviter chaque année 1.600 décès en Centre-Val de Loire".
Et Santé publique France de rappeler que, pour améliorer la qualité de l’air,
il faut réduire le trafic routier, améliorer les systèmes de chauffage au bois, poursuivre des efforts de réduction des émissions industrielles et développer de bonnes pratiques agricoles.