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"Je rêverais de voir les JO à Paris" : Hans, travailleur Indien en Bulgarie
#Inde #Bulgarie #migrants #immigration
Article mis en ligne le 5 juillet 2024
dernière modification le 3 juillet 2024

Il y a deux semaines, Hans* est arrivé à Sofia depuis l’Inde grâce à un visa de travail. Depuis, il travaille comme manutentionnaire aux côtés d’ouvriers indiens et bulgares. L’État bulgare compte bien multiplier les arrivées de travailleurs indiens comme Hans dans les prochains mois, pour répondre à la pénurie de main d’œuvre dans certains secteurs. Un accord bilatéral est en cours de construction avec l’Inde. Mais pour quelles conditions de travail ? Et quel avenir en Europe ? Témoignage.

Lorsque nous le rencontrons à Sofia, dans la file d’attente du ministère bulgare en charge des demandes de visa, Hans*, 22 ans, vient tout juste de quitter son pays natal, l’Inde. Il y a deux semaines, le jeune homme a décroché un permis de travail d’un an et atterri dans la foulée sur le sol européen. Le lendemain de notre rencontre, il nous donne rendez-vous sur son lieu de travail : un entrepôt logistique, dans une zone industrielle, en périphérie de la capitale bulgare. Deux de ses amis, également indiens et venus avec un visa de travail, sont à ses côtés. (...)

Fin mai, la Bulgarie a annoncé avoir besoin de près de 300 000 travailleurs pour répondre à ses besoins de main d’œuvre dans les secteurs du bâtiment, de la logistique, des transports ou encore du tourisme. Un accord est en cours de construction entre la Chambre bulgare de commerce et d’industrie et la Chambre de commerce indo-bulgare. Objectif : faire venir davantage de travailleurs indiens pour remédier à cette pénurie affectant l’économie du pays. La Bulgarie a déjà passé ce type d’accords avec la Moldavie, l’Arménie, la Géorgie et Israël. (...)

"On est payés 800 euros par mois"

On travaille de 8 heures à 17 heures. Avec une heure de pause. Et pour ce travail, on est payés environ 800 euros par mois.

Le soir, on dort tous dans un même dortoir. Comme on est loin du centre-ville, sans véhicule, on ne peut pas vraiment bouger d’ici en semaine. On reste dans cette zone industrielle.

Le week-end, parfois, on prend un bus pour aller au village d’à côté. Pour faire nos courses, notre employeur nous emmène tous, en camion, une fois par semaine. (...)

D’un côté, ici, on apprend de nouvelles compétences de travail. C’est intéressant. Mais le salaire local est trop bas. Alors avec Ramgaria, on est tout le temps en train de chercher de nouvelles opportunités de travail, sur Linkedin, Facebook, sur les sites du bureau de l’immigration indien...

On voudrait bouger dès que possible ailleurs en Europe.
Rejoindre la France ou l’Allemagne au plus vite

Je partirai dès que je trouverai une meilleure opportunité, car je sais que je pourrais avoir un meilleur salaire ailleurs dans un pays plus à l’Ouest. Même en restant dans la manutention. Et puis je rêverais d’aller en France, surtout pour voir les Jeux Olympiques à Paris. (...)