
Deux anciennes compagnes ont porté plainte contre l’animateur star de M6.
Jugé à Paris pour violences sur deux anciennes compagnes, le célèbre agent immobilier Stéphane Plaza a réfuté à la barre les accusations, évoquant notamment "un malheureux incident" : "Je ne contrôle pas ma force".
(...) Il encourt dix ans de prison et 150.000 euros d’amende.
Au cours de l’enquête, Amandine a raconté avoir subi quatre épisodes de violences et d’humiliations. Au printemps 2022, elle décrit une scène où M. Plaza lui a tordu les doigts d’une main. Une radiographie constate deux luxations et un arrachement osseux. Elle assure aussi qu’il l’a "étranglée" avec son avant-bras. Après cet épisode, M. Plaza lui envoie plusieurs messages sur un ton tantôt défensif, tantôt désolé. "Tu me pousses à bout, et je pète un plomb, voilà la réalité. L’homme le plus violent du monde. Je t’embrasse tendrement", lui écrit-il notamment.
"Avec ce texto, on pourrait penser que vous reconnaissez avoir commis des violences", lui fait remarquer le président lors de l’audience. "C’est sorti de son contexte", assure M. Plaza. "Je lui prends les mains et je les écarte, mais je ne contrôle pas ma force car je suis dyspraxique et maladroit […] et je ne vois pas qu’elle a mal", insiste-t-il, niant l’avoir étranglée. "Il y a une force qui n’aurait pas dû être, c’est un incident malheureux", insiste-t-il. "J’ai blessé nombre de personnes, même sur des tournages. Moi-même j’ai pu me blesser accidentellement".
"Tout s’écroule"
Parmi les maltraitances dénoncées, Amandine a décrit un séjour au Maroc, où Stéphane Plaza, son compagnon et employeur, l’aurait humiliée auprès d’une personnalité marocaine en lui disant : "Je t’ai ramené une femme, je ne rigole pas, prends-la, c’est ton cadeau". Une "blague", balaie jeudi M. Plaza. "Avec le recul et les mentalités qui ont changé, peut-être que je ne la referais pas". "Je ne l’ai pas rabaissée, je l’ai emmenée partout !", a-t-il poursuivi. "Pour moi la femme, c’est ce qu’il y a de plus beau". (...)
"Il oscillait : il prenait soin de moi, mais ça pouvait changer en 48 heures et tout s’écroule", a témoigné Amandine, qui continue de vivre dans "la peur". (...)
Les deux femmes se sont vu reconnaître une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours pour ces violences récurrentes.
"Parler de quatre, cinq faits en plusieurs années de relations… J’aurais divorcé de ma femme il y a longtemps si j’avais dû être poursuivi à chaque fois que je m’énerve un peu", (...)