
Qui ne connaît pas Jane Goodall ? Icône de la primatologie, l’Anglaise, qui a fêté ses 90 ans en avril dernier, a dédié sa vie à la compréhension des chimpanzés et à la préservation de notre planète. Depuis ses premières observations à Gombe, entre la Tanzanie et la République démocratique du Congo, elle a révélé des comportements d’une étonnante complexité, remettant en question notre vision de l’humanité.
(...) Jane Goodall : Nous avons fait preuve d’arrogance en supposant que l’Homme ne fait pas partie du monde animal. Mais les chimpanzés, biologiquement, sont comme nous. Et, comportementalement, ils sont aussi comme nous, ce qui a renforcé l’idée que nous ne sommes pas les seuls êtres sensibles et conscients sur la planète. (...)
Ils sont très bons pour résoudre les conflits entre individus. Ils ne sont pas aussi bons pour résoudre les conflits territoriaux entre communautés, mais à l’intérieur du groupe, ils sont plutôt doués.
En observant les chimpanzés, on comprend aussi l’importance capitale du soutien de la mère auprès de son petit. (...)
Je me souviens du tout premier chimpanzé qui a fini par ne plus avoir peur de moi. Il m’a appris que les chimpanzés peuvent utiliser et fabriquer des outils, ce qui était alors considéré comme une capacité propre à l’être humain. Je n’oublierai également jamais ce moment où un petit, âgé de six mois, encore hésitant sur ses pieds, dont la mère était encore un peu nerveuse à mon égard, s’est approché de moi (...)
Quand les professeurs à Cambridge m’ont dit que j’avais mal fait mon étude et que je ne pouvais pas parler de la personnalité, de l’esprit ou des émotions des chimpanzés, j’avais déjà appris de mon chien que ces affirmations étaient des absurdités ! (...)
Ils sont différents selon les régions, et il y a encore des populations qui n’ont pas été étudiées. Chaque chimpanzé est un individu unique, et de nouvelles cultures peuvent émerger. (...)
Pour les chimpanzés, les pires problèmes aujourd’hui sont l’augmentation du commerce de viande de brousse, qui est la chasse commerciale des animaux sauvages pour la nourriture. Dans certaines parties de l’Afrique, la viande de chimpanzé est appréciée. Ils se retrouvent souvent piégés dans des collets destinés à d’autres animaux comme les antilopes ou les sangliers.
Autre menace inquiétante, l’abattage des mères pour voler les bébés. Ils sont ensuite revendus, principalement dans les pays asiatiques. (...)
Pour les chimpanzés, les pires problèmes aujourd’hui sont l’augmentation du commerce de viande de brousse, qui est la chasse commerciale des animaux sauvages pour la nourriture. Dans certaines parties de l’Afrique, la viande de chimpanzé est appréciée. Ils se retrouvent souvent piégés dans des collets destinés à d’autres animaux comme les antilopes ou les sangliers.
Autre menace inquiétante, l’abattage des mères pour voler les bébés. Ils sont ensuite revendus, principalement dans les pays asiatiques. (...)
Ensuite, il y a les maladies, car ils sont tellement semblables à nous génétiquement qu’ils peuvent attraper de nombreuses maladies humaines.
Et bien sûr, il y a la destruction de leur habitat. (...)
si nous n’aidons pas les gens à trouver des moyens de subsistance sans détruire l’environnement, nous ne pourrons pas sauver les chimpanzés, ni les forêts, ni quoi que ce soit d’autre.
Et, malgré cela, nous avons aussi de très bons exemples d’harmonie entre humains et chimpanzés, comme les peuples qui vivent dans les forêts. (...)
Le plus important, je pense, c’est de donner de l’espoir aux jeunes. En 1991, j’ai lancé le programme jeunesse de l’Institut Jane Goodall, Roots & Shoots, qui est maintenant présent dans 71 pays. Le message principal pour tous ces jeunes, de la maternelle à l’université, c’est que chacun de nous a un impact sur la planète. On y apprend le respect, la compassion et la compréhension du monde animal, auquel nous appartenons nous aussi. Avoir lancé ce programme est ma plus grande fierté. (...)
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