Les négociations indirectes en vue d’un cessez-le-feu restent bloquées. Dimanche, un dirigeant du Hamas a dit que le mouvement islamiste palestinien suspendait sa participation aux pourparlers après les "massacres de l’ennemi", mais était "prêt" à y revenir si Israël montrait une "volonté sérieuse" d’aboutir.
Mercredi, deux Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon une source médicale, et neuf autres dans une frappe de drone sur la ville de Gaza, dans le nord, selon la Défense civile, un organisme qui dépend du Hamas.
Mercredi soir, cette source a fait état de plusieurs autres frappes qui ont visé les secteurs d’Al-Zawaida et de Nousseirat, dans le centre du territoire, et d’Al-Chati, dans le nord, faisant au total 15 morts. Une frappe a également fait quatre morts, trois enfants et une femme, près de Khan Younès, dans le sud, selon le ministère de la Santé du Hamas.
La veille, 57 personnes avaient péri dans cinq frappes dont l’une sur une école administrée par l’ONU et abritant des déplacés à Nousseirat, selon la Défense civile. L’armée a dit avoir visé "des terroristes se servant d’une école". (...)
Des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre à travers le territoire de 2,4 millions d’habitants, assiégé par Israël. Beaucoup s’abritent dans des écoles, dans des cours de dispensaires ou d’hôpitaux. (...)
Plusieurs ONG, parmi lesquelles Médecins Sans Frontières et Médecins du monde, ont dénoncé cette semaine la multiplication des frappes qui "aggravent la catastrophe humanitaire", ainsi que "les obstacles imposés par la poursuite des opérations militaires" israéliennes.
Le bureau des affaires humanitaires de l’ONU(Ocha) a annoncé que l’armée israélienne avait empêché mercredi toutes les missions de se rendre dans le nord de la bande de Gaza et d’atteindre ainsi "des centaines de milliers de personnes dans le besoin".
Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les Territoires palestiniens, Rik Peeperkorn, a déclaré mercredi que seulement 16 camions de l’OMS chargés d’aide étaient entrés dans la bande de Gaza en juin par le point de passage israélien de Kerem Shalom, tandis que des dizaines d’autres attendaient de pouvoir passer. (...)
Le poste-frontière de Rafah avec l’Égypte, crucial pour l’entrée de l’aide, est fermé depuis que l’armée israélienne en a pris le contrôle début mai du côté palestinien.
Les États-Unis ont par ailleurs annoncé mercredi la fin de la mission de leur jetée flottante à Gaza, en principe destinée au déchargement d’aide humanitaire mais minée par une succession de problèmes depuis sa mise en place. (...)
En Israël, Benjamin Netanyahu fait face à de vives critiques pour ne pas avoir réussi à conclure un accord permettant la libération des otages. Mercredi, des centaines de personnes ont manifesté à Tel Aviv, aux cris de "Un accord maintenant", pour demander au Premier ministre de signer un accord, à l’appel des familles.
Dani Meran, dont le fils Omri, 47 ans, a été capturé au kibboutz Nahal Oz le 7 octobre, a déclaré à l’AFP "soutenir tout accord permettant de libérer des otages".