
Cinquante ans plus tard et toujours le même combat. Une quarantaine d’organisations syndicales ont appelé les Islandaises à faire grève mardi 24 octobre pour lutter contre l’écart salarial entre les hommes et les femmes et contre les violences sexuelles et sexistes. La première ministre elle-même, Katrin Jakobsdottir, a annoncé se joindre au mouvement
Cette grève intervient près d’un demi-siècle après la plus importante mobilisation des femmes dans le pays. En 1975, 90 % des Islandaises avaient participé à une journée d’arrêt du travail qui avait ouvert la voie à des avancées majeures en matière d’égalité entre femmes et hommes dans le pays. (...)
Dès 1976, une loi est votée au Parlement pour garantir l’égalité des droits entre les femmes et les hommes. Quatre ans plus tard, en 1980, le pays élit sa première femme présidente, Vigdís Finnbogadottir. Divorcée et mère d’une enfant, elle est alors la première femme au monde à être démocratiquement élue cheffe d’État. Le kvennafri est depuis célébré tous les dix ans.
Ces avancées paraissent toutefois dépassées aujourd’hui. Bien que l’Islande soit en tête du classement international en matière d’égalité des genres, selon le Forum économique mondial, les Islandaises « gagnent toujours 21 % de moins que les hommes », rappelle le quotidien britannique The Guardian. Par ailleurs, « plus de 40 % d’entre elles ont subi des violences sexistes ou sexuelles ». Pour la première fois cette année, la mobilisation concernait aussi les personnes non binaires, victimes, selon les organisatrices, des mêmes discriminations que les femmes.
Lire aussi :
– (Head Topics)
Islande : grève des femmes pour lutter contre l’inégalité salariale