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France24/AFP/Reuters
Iran : les Français Cécile Kohler et Jacques Paris ont été libérés, annonce Emmanuel Macron
#Iran #CecileKohler #JacquesParis
Article mis en ligne le 5 novembre 2025

Détenus depuis mai 2022 en Iran, Cécile Kohler et Jacques Paris "sont sortis de la prison d’Evin", s’est félicité Emmanuel Macron sur X, affirmant que "le dialogue se poursuit pour permettre leur retour en France le plus rapidement possible". Les deux Français avaient été condamnés mi-octobre à 20 ans et 17 ans d’emprisonnement pour espionnage.

La fin d’un calvaire de plus de trois ans. Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran, "sont sortis de la prison d’Evin et sont en route pour l’ambassade de France à Téhéran", a annoncé mardi 4 novembre Emmanuel Macron sur X, évoquant une "première étape".

"Le dialogue se poursuit pour permettre leur retour en France le plus rapidement possible", ajoute le président français, exprimant son "soulagement". (...)

Ils sont actuellement "en sécurité" à la résidence de l’ambassadeur de France à Téhéran, "dans l’attente de leur libération définitive", a dit le ministre français des Affaires étrangères. "J’ai échangé avec leur famille et dépêché sur place une équipe qui les accompagnera personnellement, aux côtés des agents de l’ambassade", a écrit sur X Jean-Noël Barrot.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a affirmé de son côté que Cécile Kohler et Jacques Paris avaient été placés en "liberté conditionnelle".

Condamnés mi-octobre à respectivement 20 ans et 17 ans d’emprisonnement, pour espionnage au profit des renseignements français et israélien, Cécile Kohler et Jacques Paris ont toujours clamé leur innocence.

Les avocats des deux Français ont salué un "jour nouveau", "mettant fin à leur détention arbitraire qui a duré 1 277 jours". (...)

Ils avaient été incarcérés dans la sinistre section 209, réservée aux prisonniers politiques, de la prison d’Evin de Téhéran, avant d’être transférés vers un autre centre de détention, en juin lors de la "Guerre des douze jours" entre Israël et l’Iran. Mais leur nouvelle localisation n’avait jamais été rendue publique.

Le ministère français des Affaires étrangères n’avait eu de cesse de déplorer les conditions de détention "inhumaines", estimant qu’elles relevaient de la "torture", au point de déposer un recours contre la République islamique iranienne auprès de la Cour internationale de justice "pour violation du droit à la protection consulaire".

Pendant plus de trois ans, le renseignement extérieur français (DGSE) a également œuvré à leur libération.
Les deux derniers otages français en Iran

Ils étaient les deux derniers Français officiellement détenus en Iran, depuis la remise en liberté de l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, de Benjamin Brière et du Franco-Irlandais Bernard Phelan en 2023, ainsi que du jeune cycliste franco-allemand Lennart Monterlos le mois dernier.

Leur libération intervient après celle accordée en octobre par la France à l’étudiante iranienne Mahdieh Esfandiari, détenue plus tôt cette année à Lyon pour avoir publié des messages anti-israéliens sur les réseaux sociaux et poursuivie pour "apologie du terrorisme". Placée sous contrôle judiciaire, Mahdieh Esfandiari est en attente de son procès prévu en janvier.

Téhéran avait rendu publique le 11 septembre la possibilité d’un accord de libération des deux Français en échange de l’Iranienne.