
Retour avec Monique Nicolas, présidente du Planning familial à Bordeaux et membre du collectif bordelais pour le droit des femmes, sur la contre-manifestation "pro-choix" organisée le 29 mai en réponse à la "marche pour la vie".
Le problème, c’est que cette manifestation pro-vie est accompagnée de groupes identitaires et se bât contre l’avortement. Tous les mois, ils organisent des sessions de prières à la cathédrale Saint André contre l’IVG. Et une fois par an (la dernière était en octobre), ils se prient sur le parvis, donc sur l’espace public. D’une année sur l’autre, ils sont donc en train de se construire, et de construire à Bordeaux un pôle anti-IVG de traditionalistes catho, accompagné du développement des groupes identitaires. Tout ça nous inquiète car il y a une sorte de laxisme qui favorise leur épanouissement. On aimerait que les pouvoirs public réagissent. Nous ne sommes pas contre la liberté d’expression, mais il y a des limites à la mansuétude vis-à-vis de l’extrême droite. Ca va au-delà de la tolérance. On peut parler d’une forme de complicité. ...