Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Nice matin
Il s’agit de "marquer le coup" : des anti-A69 perchés face au tribunal avant une audience-clé
#A69 #Atosca #resistances #arbres #droit #ecureuils
Article mis en ligne le 18 février 2025
dernière modification le 17 février 2025

"Stop A69. Courage", pouvait-on lire sur une banderole déployée par ces "écureuils" du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), qui comptaient rester "au moins" jusqu’à mardi, a déclaré à l’AFP Thomas Brail, du GNSA.

"On est là pour leur donner du courage", a-t-il précisé, faisant allusion au tribunal, qui avait décidé de rouvrir l’instruction en décembre, alors que la rapporteure publique, dont les avis sont souvent suivis, préconisait l’annulation des autorisations environnementales, ce qui entraînerait l’arrêt des travaux entamés en 2023, alors que l’autoroute doit être théoriquement terminée fin 2025.

Il s’agit de "marquer le coup" avant "une audience cruciale", a affirmé de son côté Thomas Digard, du collectif d’opposants la Voie est libre, présent en bas des arbres qui longent le canal du Midi, près de la gare Matabiau, dans le centre de Toulouse.

Le tribunal administratif examine de nouveau mardi les recours sur le fond des opposants à l’autoroute A69 Castres-Toulouse, qui espèrent obtenir l’arrêt du chantier.
Destruction de zones humides, arbres, écosystèmes...

(...) La future A69, une portion d’autoroute de 53 km entre Toulouse et Castres, vise, selon ses partisans, à désenclaver le sud du Tarn. Sa construction est soutenue par nombre d’élus du département et la présidente PS de la région Occitanie, Carole Delga.

De leur côté, des collectifs et mouvements écologistes dénoncent la destruction de zones humides, terres agricoles, arbres, écosystèmes et nappes phréatiques, et soulignent que l’actuelle route nationale est loin d’être saturée.

Lire aussi :

 (Reporterre)
Audience décisive pour l’A69 : le retard du chantier pourrait peser

(...) Pro et anti-autoroute A69 sont fébriles. Une nouvelle audience a lieu au tribunal administratif de Toulouse mardi 18 février, et le juge pourrait stopper le chantier en annulant l’autorisation environnementale.

Un détail technique pourrait s’avérer crucial : l’avancée des travaux, ou plutôt le gros retard pris par le concessionnaire. L’avancement du chantier n’est pas uniquement une guerre de communication entre les opposants et le concessionnaire, c’est également un argument très important pour la défense d’Atosca au tribunal. Il y a quatre mois, l’avocat de l’entreprise, Me Carl Enckell, déclarait d’ailleurs que « s’il fallait arrêter le chantier, on aurait dû le faire il y a un an » prétextant un avancement trop important desdits travaux.

Arbres abattus, terrassement, constructions d’œuvres d’art... Où en sommes-nous ? La préfecture du Tarn, qui refusait de transmettre les calendriers prévisionnels a été contrainte de le faire par la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) en juin 2023. Une analyse de ces plannings souligne à quel point les travaux prennent du retard.

Des ponts ou des voûtes en béton ont plus d’un an de retard (...)

La rapporteure publique recommande un arrêt du chantier (...)

Pour Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, l’une des associations qui portent le recours pour faire annuler l’autorisation environnementale, « Atosca essaye d’intoxiquer les juges en disant que l’autoroute est quasiment finie, que presque tous les investissements sont effectués. Même si c’était le cas, ce n’est pas un argument valable d’un point de vue du droit. Cette question de l’avancement des travaux ne devrait même pas être un sujet. »

« Il est encore temps d’arrêter les dégâts »

Dans ses conclusions, qu’elle présente aujourd’hui lors de l’audience, la rapporteure publique Mona Rousseau ne prend pas cet argument en compte et recommande au tribunal administratif de Toulouse d’annuler cette autorisation et d’arrêter le chantier. (...)