
Dans les dernières décennies du XIXe siècle, quelques femmes saisissent les nouvelles opportunités qui s’offrent à elles dans l’institution scolaire. Enseignantes, directrices d’école, inspectrices, ces rares élues n’entendent pas toutes se contenter du rôle subalterne dans lequel on voudrait les cantonner.
Liberté, Égalité, Fraternité : elles prennent la République au mot. (...)
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« Hussardes noires » : à la découverte des pionnières oubliées de l’instruction publique
Jules Ferry, Paul Bert, Ferdinand Buisson… Quand on évoque la naissance de l’« école gratuite, laïque et obligatoire » en France, on a souvent les noms de ces messieurs en mémoire. Or, à la fin du XIXe siècle, la sécularisation de l’enseignement – poussée par l’anticléricalisme de la IIIe République – entraîne la création d’écoles de filles. Et il faut bien des femmes pour s’occuper de ces jeunes filles ! C’est comme ça que des femmes vont s’engouffrer dans la brèche pour promouvoir une autre vision des enfants, des jeunes filles, des femmes et de la pédagogie. L’historienne Mélanie Fabre retrace le parcours de ces pionnières dans un livre que publient les éditions Agone, Hussardes noires : des enseignantes à l’avant-garde des luttes. Laurence De Cock la reçoit pour raconter l’histoire de quelques-unes de ces « hussardes noires » : Pauline Kergomard, Marie Baertschi-Fuster, Albertine Eidenschenk-Patin, Jeanne Desparmet-Ruello, Mathilde Salomon. (...)