
C’est un quotidien unique. Haaretz, le journal israélien dit « de référence », est devenu depuis maintenant plus de quinze ans le seul pôle coalisant les oppositions non seulement à Benyamin Netanyahou et à sa politique, mais aussi à la politique générale menée par les gouvernants israéliens, de droite comme de gauche, sur la « question palestinienne ».
Certes, Israël dispose de nombreuses ONG et associations qui se situent clairement sur une position « anticoloniale », dont les plus connues sont Breaking the Silence, réunissant des soldats de réserve militant pour la mise au jour des crimes de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens occupés, B’Tselem, l’équivalent israélien de la Ligue des droits de l’Homme, la première ONG à avoir considéré que l’État d’Israël menait désormais une politique d’apartheid à l’égard des Palestiniens, et d’autres, comme les Rabbins pour les droits humains, les Médecins pour les droits humains, Yesh Din (Le droit existe), qui s’occupe du soutien juridique aux Palestiniens, ou Akevot (Traces) (...)