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Gros salaire et luxueuse voiture : un ex-dirigeant d’une association d’aide aux migrants jugé pour détournement de fonds publics
#Equalis #aideauxmigrants #immigration
Article mis en ligne le 12 juin 2025
dernière modification le 11 juin 2025

Arthur Anane, ancien directeur de l’association Equalis qui vient en aide aux migrants, est jugé mardi pour détournements de fonds. Il se serait octroyé un salaire colossal accompagné d’avantages en nature, telle qu’une luxueuse voiture de fonction. L’affaire avait été révélée par le Canard enchaîné en 2021. L’accusé encourt cinq ans d’emprisonnement et 500 000 euros d’amende.

Directeur général entre 2019 et 2021 d’Equalis, une association qui gère notamment des centres d’accueil pour migrants ou encore le numéro d’urgence dédié aux sans-abri dans plusieurs départements de la région parisienne (...)

En septembre 2021, l’hebdomadaire français Canard Enchaîné avait épinglé son train de vie confortable aux frais de la structure humanitaire : un salaire de "11 400 euros net par mois", "une Audi Q7 de fonction", louée pour 2 097 euros mensuels par Equalis et "533 euros mensuels" pour son logement.

Contacté par Franceinfo à l’époque de la révélation de l’affaire, l’un des membres du conseil d’administration de cette association, forte d’un budget de 83 millions d’euros annuels et de 900 salariés, reconnaissait qu’un tel salaire "se situe dans la fourchette très très haute dans le milieu".
"Abus de confiance"

Selon l’hebdomadaire satirique, avant ces révélations, un commissaire aux comptes avait refusé quelques mois plus tôt de certifier la gestion de cette association et saisi la justice, ce qui a débouché en septembre 2021 sur l’ouverture d’une enquête pour "abus de confiance".

Du côté d’Equalis - 83 millions d’euros de budget et environ 900 collaborateurs -, l’association expliquait à l’époque à l’AFP "que les éléments de rémunération cités (par le Canard Enchaîné) amalgament des éléments récurrents et des éléments exceptionnels".

"La question des véhicules de fonction était déjà en traitement au sein de l’association", qui assurait entreprendre "très vite des actions correctrices comme cela avait déjà été décidé", écartant de facto toute mise à l’écart d’Arthur Anane.

Un audit interne diligenté par la structure à l’été 2021, n’avait révélé aucune fraude.

Cette affaire a suscité l’émoi dans le milieu associatif, notamment parce qu’Arthur Anane en était alors une figure, après avoir été élu en 2020 président de la branche Ile-de-France de la FAS, la Fédération des acteurs de la solidarité, regroupant des centaines d’associations luttant contre la grande exclusion. (...)

En septembre 2021, l’hebdomadaire français Canard Enchaîné avait épinglé son train de vie confortable aux frais de la structure humanitaire : un salaire de "11 400 euros net par mois", "une Audi Q7 de fonction", louée pour 2 097 euros mensuels par Equalis et "533 euros mensuels" pour son logement.

Contacté par Franceinfo à l’époque de la révélation de l’affaire, l’un des membres du conseil d’administration de cette association, forte d’un budget de 83 millions d’euros annuels et de 900 salariés, reconnaissait qu’un tel salaire "se situe dans la fourchette très très haute dans le milieu".

"Abus de confiance"

Selon l’hebdomadaire satirique, avant ces révélations, un commissaire aux comptes avait refusé quelques mois plus tôt de certifier la gestion de cette association et saisi la justice, ce qui a débouché en septembre 2021 sur l’ouverture d’une enquête pour "abus de confiance".

Du côté d’Equalis - 83 millions d’euros de budget et environ 900 collaborateurs -, l’association expliquait à l’époque à l’AFP "que les éléments de rémunération cités (par le Canard Enchaîné) amalgament des éléments récurrents et des éléments exceptionnels".

"La question des véhicules de fonction était déjà en traitement au sein de l’association", qui assurait entreprendre "très vite des actions correctrices comme cela avait déjà été décidé", écartant de facto toute mise à l’écart d’Arthur Anane.

Un audit interne diligenté par la structure à l’été 2021, n’avait révélé aucune fraude.

Cette affaire a suscité l’émoi dans le milieu associatif, notamment parce qu’Arthur Anane en était alors une figure, après avoir été élu en 2020 président de la branche Ile-de-France de la FAS, la Fédération des acteurs de la solidarité, regroupant des centaines d’associations luttant contre la grande exclusion. (...)

Arthur Anane a par ailleurs été décoré de la Légion d’honneur en 2016. "Je lui ai demandé qu’il se mette en retrait de ses fonctions à la FAS en raison de cette affaire" avait confié en 2021 Pascal Brice, président de la fédération, rappelant qu’Arthur Anane n’en était "pas salarié, mais bénévole".