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France : près de 7 000 migrants ont bénéficié de l’aide au "retour volontaire" en 2024
#UE #France #migrants #immigration
Article mis en ligne le 26 janvier 2025
dernière modification le 24 janvier 2025

(...) Un chiffre en légère hausse par rapport à l’année précédente, mais en-deçà des éloignements "sous contraintes".

En 2024, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) a versé 6 908 aides au "retour volontaire" (AVR), soit 2,36% de plus qu’en 2023. En comparaison, le nombre d’éloignements "sous contraintes" était lui de plus 11 000 en 2022.

Par rapport à ses voisins européens, la France accuse un "retard notable" pour les "retours volontaires", même si tous ne développent pas ce dispositif (...)

Didier Leschi, le directeur de l’Ofii, assure de son côté que les chiffres des ARV restent "notables" mais reconnaît que l’Office "pourrait faire plus", par exemple en communiquant davantage sur le dispositif auprès des consulats des pays de retour et des associations. (...)

Pour rappel, ce dispositif s’adresse aux étrangers visés par une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), et comprend une allocation forfaitaire allant jusqu’à 2 500 euros, à laquelle peut s’ajouter le financement d’un projet professionnel. Cette enveloppe dédiée à la "réinsertion", de 5 000 à 6 000 euros en moyenne (10 000 euros maximum), peut être financée par des fonds européens via l’agence Frontex.

En France, le programme participe principalement à des ressortissants géorgiens et albanais (1 800), les trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) atteignant le millier.
"Un flop"

Apparu dans le pays pour la première fois en 1977, les incitations au retour visaient à encourager les chômeurs étrangers à rentrer chez eux suite au choc pétrolier. Dans les années 1980, le dispositif est remplacé, sans succès, par une aide à la réinsertion pour les chômeurs étrangers qui souhaitent développer un projet dans leur pays d’origine. Il est ensuite remplacé dans les années 1990 pour la première fois par une incitation financière à destination des migrants en situation irrégulière. (...)

"le coût d’un retour forcé sous escorte policière avec placement en centre de rétention administrative est beaucoup plus cher", souligne Didier Leschi. (...)

Vers plus de retours forcés dans l’UE

À l’échelle européenne, c’est pourtant bien sur les retours forcés que se concentrent aujourd’hui les débats. Alors qu’en 2021, la Commission européenne avait adopté une nouvelle stratégie pour encourager les "retours volontaires" et la réintégration des immigrés, une révision de la "directive retour" afin d’accélérer et accroître les expulsions forcées est actuellement en discussions, sous la pression des partis d’extrême droite. (...)