
Un rassemblement a eu lieu ce vendredi 12 septembre après-midi devant la citadelle d’Ajaccio, avant que les équipages n’embarquent pour rejoindre la flottille internationale pour Gaza.
Des drapeaux corses et palestiniens flottant au vent, des chants révolutionnaires et des appels à la "résistance". Des dizaines de personnes se sont rassemblées, vendredi 12 septembre, dans l’après-midi, devant la citadelle d’Ajaccio, pour assister au départ de cinq voiliers de douze mètres en direction de Gaza.
Soutenus sur l’île par plusieurs associations - dont Corsica Palestina, le Collectif pour une paix juste et durable au Proche-Orient, les Amis de Danielle Casanova, ou encore Per a Pace - les mouvements citoyens Freedom Flotilla Coalition et Thousand Madleens ont organisé une conférence de presse, avant que les équipages n’embarquent pour rejoindre la flottille internationale visant à "briser le siège imposé par Israël à Gaza".
Une trentaine de personnes au départ de l’île
Alors que plusieurs bateaux de la flottille mondiale ont subi des attaques ces derniers mois - la dernière en date ayant eu lieu au large de Tunis, ce mardi 9 septembre -, de nombreux navires convergent vers un point de ralliement encore tenu secret, avec l’objectif d’ouvrir un corridor humanitaire vers Gaza.
"Une trentaine de personnes venues de toute l’Europe ont tout quitté pour prendre la mer depuis la Corse, l’île des Justes, dont les élus de l’Assemblée ont voté à l’unanimité, en juin dernier, la reconnaissance de l’État de Palestine, a souligné Esther Le Cordier, coordinatrice de Thousand Madleens. Les voiliers transportent de l’aide médicale, mais la dimension est en premier lieu symbolique, pour agir tous ensemble pour la justice."
"La lutte des peuples contre le colonialisme"
À ses côtés, plusieurs membres des équipages - parmi lesquels des Palestiniens, Ali, un Britannique originaire du Bangladesh, ou encore Vigdis Bjorvand, qui a déjà navigué sur le navire humanitaire Handala - ont dénoncé "le génocide et l’apartheid" et réclamé "la liberté pour la Palestine". "La solution de paix est une vie commune entre les deux peuples", a ajouté la représentante du mouvement des femmes kurdes.
Face à l’assistance - où se trouvaient notamment Marie-Jeanne Nicoli, la présidente du Cesec (conseil économique, social, environnemental et culturel de Corse), et André Paccou, président de la Ligue des droits de l’homme -, des voix insulaires se sont aussi fait entendre. (...)