
Un homme de 38 ans a tué son ex-compagne de 36 ans vendredi soir (8 août) à Saint-Jouan-des-Guérets avant d’être abattu par les gendarmes à Taden. Le parquet de Saint-Malo indique notamment qu’une première plainte avait été déposé le 18 juillet par la jeune femme.
Tatiana Mevel, la femme tuée à l’arme blanche par son ex-compagnon dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 août à Saint-Jouan-des-Guérets (Ille-et-Vilaine), avait déposé deux plaintes contre lui, indique mardi dans un communiqué le parquet de Saint-Malo.
La première plainte avait été déposée le 18 juillet par la jeune femme de 36 ans, selon le parquet. Dans cette plainte, qualifiée de "plainte pour harcèlement", elle expliquait s’être séparée de son ex-compagnon début juillet et que depuis cette date, ce dernier "lui envoyait de nombreux messages, tentait de la joindre fréquemment par téléphone et se présentait régulièrement à son domicile". En revanche, dans cette plainte, "elle affirmait ne jamais avoir été victime de violences physiques, verbales ou sexuelles ni de menace de mort de la part de l’intéressé".
La seconde plainte a été déposée le 2 août dernier alors que la victime "suspectait son ancien concubin d’avoir dégradé son véhicule". "Le 8 août 2025, ces deux enquêtes étaient en cours".
L’homme avait été abattu par les gendarmes (...)
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– (France Bleu)
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(...) Une habitante du quartier où a eu lieu le drame, proche de Tatiana, la victime, a accepté d’en dire plus sur ce qu’elle vivait. (...)
Tatiana était la maman de trois enfants, deux filles de 15 et 17 ans, et un petit garçon de huit ans, tous issus de plusieurs unions. Son agresseur n’était le père d’aucun des trois. Les adolescentes ont été témoins de la mort de leur mère, arrivée dans le village il y a "sept-huit ans", retrace Sandrine, qui connaissait bien la victime. "Avec son ex-compagnon, ils se sont séparés il y a deux mois. Depuis un mois, les disputes se sont accentuées chez Tatiana. Il y en avait tous les soirs", raconte-t-elle. (...)
"Il lui a crevé un pneu, lui a cassé une vitre de sa voiture"
Sandrine dit du tueur présumé qu’il avait un comportant d’"harceleur" envers Tatiana : "Depuis un mois, ça c’était empiré. Il lui a crevé un pneu et lui a cassé la vitre de sa voiture." Des propos confirmés par des riverains. Le suspect a même été surpris en train d’attendre Tatiana dans sa voiture sur le parking, derrière l’immeuble de la victime. "Elle se sentait de plus en plus en danger, elle vivait dans la peur", conclut Sandrine, sans souhaiter en dire plus par respect pour la famille de la victime.
"Un féminicide de plus, jusqu’où allons-nous aller ?" (...)
L’association Asfad (association pour l’action sociale et la formation à l’autonomie et au devenir), basée à Rennes, dont une des principales missions est la prise en charge et la mise à l’abri des femmes victimes violences conjugales, porte le même discours : "C’est choquant de se dire qu’en 2025, on meurt encore parce qu’on est une femme", déplore Christiane Guillouzot, la vice-présidente. Elle rappelle qu’un numéro national, le 3919, est joignable pour les appels d’urgence et tous renseignements. La ligne est ouverte 24h/24 et tous les jours. (...) (...) (...) (...) (...)