
Vendredi 17 novembre, un coup de filet au sein de groupes d’extrême droite a eu lieu dans le Sud de la France, en Bretagne et dans des Deux-Sèvres. L’intervention a permis de retrouver « plus d’une centaine d’armes ou de munitions ». Parmi les individus arrêtés, un « fan du Ku Klux Klan », un militaire en exercice et un policier des Renseignements Territoriaux à la retraite.
Une partie de leurs propos est « extrêmement hostile à l’égard des immigrés, des juifs » relate l’AFP. Les fascistes s’envoyaient des armes par colis et avaient « des projets d’action violente contre différentes cibles », en particulier des « antifascistes ». L’extrême droite, encouragée par le climat ambiant, se prépare à tuer des militant-es de gauche, mais aussi des musulman-es. Et dans ses rangs, des policiers comme cet ancien des renseignements, qui ont accès à des informations très précises sur les luttes sociales et les personnes qui y contribuent…
Dix « projets d’attentat terroriste de l’ultradroite » ont été déjoués depuis 2017 selon les autorités. Dans de nombreux cas, des policiers et des militaires étaient impliqués. (...)
En octobre 2023, un énorme procès « anti-terroriste » visait un groupe de militant-es de gauche arrêté-es en 2020. Ces personnes ont subi une procédure extrêmement dure, avec des incarcérations préventives en régime d’isolement total pendant des mois, des mesures de surveillance extrême, une enquête mobilisant des moyens considérables… Et une implication directe du sommet de l’État français. Pourtant, le dossier était totalement vide. Aucun projet d’action, certains prévenus ne se connaissaient même pas, Mediapart écrit que lors de l’audience, « le tribunal a recherché le “projet terroriste” des sept militants jugés. Mais les seuls éléments d’accusation sont de vagues propos alcoolisés sur la police et des mèmes potaches. » (...)