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France24
Européennes : pour leur dernier meeting de campagne, les Insoumis enfoncent le clou avec Gaza
#electionseuropeennes #LFI #Israel #Palestine #Gaza
Article mis en ligne le 8 juin 2024
dernière modification le 7 juin 2024

à Lyon – À trois jours des élections européennes, Jean-Luc Mélenchon et Manon Aubry ont de nouveau insisté, lors de leur dernier meeting de campagne à Lyon, sur l’importance de ce qui se joue à Gaza, accusant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, devant un public conquis et acquis à la cause palestinienne, d’être "l’organisateur d’un génocide".

En présence de Rima Hassan, 7e sur la liste de Manon Aubry et devenue, ces dernières semaines, l’égérie des militants de la cause palestinienne, Jean-Luc Mélenchon a accusé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d’être "l’organisateur d’un génocide". "Nous répondrons dimanche à la honte qu’a été pour notre pays de faire passer à la télévision un criminel de guerre", a-t-il affirmé en référence à l’interview de Benjamin Netanyahu, le 30 mai sur TF1 et LCI.

Le 9 juin, nous votons aussi pour :

- le cessez-le-feu à Gaza
- la reconnaissance de l’État de Palestine
- l’embargo sur les armes livrées à Netanyahu
- la suspension des accords d’association entre l’UE et Netanyahu
- la sécurisation de la frontière libanaise #UnionPopulaire pic.twitter.com/mTA3ps6Bgk
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 6, 2024
(...)

Le pari sera-t-il payant, dimanche soir, au moment de faire les comptes ? Les sympathisants présents jeudi soir le croient. "Jean-Luc Mélenchon me rend fière d’être Française. Il a le courage de défendre des positions qui ne vont pas dans le sens du vent. Les Insoumis sont les seuls à défendre la cause palestinienne", explique Fanny, 44 ans. À côté d’elle, sa fille Kenza, 23 ans, acquiesce. "En vrai, c’est une position marginale qu’ils portent, alors c’est n’importe quoi de les accuser de faire du clientélisme", estime-t-elle.
"Scandaleux de voir les Insoumis être accusés de récupération politique"

Un peu plus loin, Fabien, 48 ans et keffieh autour du cou, ne comprend pas lui non plus ces accusations. "Toute la gauche, hormis le PS, a fait de la cause palestinienne une question centrale de son logiciel depuis des décennies. Alors je trouve scandaleux qu’on accuse aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis de récupération politique", s’emporte-t-il.

L’ancien candidat à l’élection présidentielle en 2012, 2017 et 2022 n’a d’ailleurs pas manqué d’ironiser sur la stratégie du gouvernement israélien pour discréditer les critiques le visant, dressant la liste des institutions, pays et personnalités qualifiées par l’État hébreu d’antisémite : "L’ONU, la Cour pénale internationale, la Cour internationale de justice, l’Afrique du Sud, la Colombie, le pape, Dominique de Villepin, Lula, l’équipe de basket féminine d’Irlande, les personnels techniques de l’Eurovision…" (...)

Une flèche qui vise juste, selon Jocelyne, 70 ans et membre du Collectif 69 Palestine et de l’Union juive pour la paix, qui a été "sidérée de voir les atteintes à la liberté d’expression que cette cause a subies durant cette campagne".

Une conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan à Lille sur la Palestine a notamment été annulée mi-avril par le président de l’université où celle-ci devait se tenir. Puis, le lendemain, la même conférence, qui avait trouvé un autre lieu d’organisation, a été interdite par le préfet du Nord. Par ailleurs, plusieurs manifestations propalestiniennes ont été interdites dans plusieurs villes de France depuis l’attaque perpétrée par le Hamas contre Israël le 7 octobre. (...)

"Oui, nous assumons de ne pas détourner le regard de ce génocide en cours dans la bande de Gaza pendant que notre gouvernement et l’Union européenne brillent par leur inaction, du mauvais côté de l’Histoire, fournisseurs d’armes à Netanyahu, et qui préfèrent menacer la démocratie que de menacer les criminels de guerre", a déploré la candidate, avant de faire référence à la lourde sanction écopée par le député insoumis Sébastien Delogu.

Présent sur scène derrière elle, ce dernier a été suspendu deux semaines de l’Assemblée nationale pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle.

"Je les soutiens parce qu’ils ne baissent pas les yeux et ne s’excusent pas de défendre leurs idées. On ne peut pas en dire autant de tout le monde à gauche. Au moins eux, leur ligne est claire", se réjouissait Antoine, 29 ans, en fin de meeting. (...)