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Espagne : neuf migrants accusés de piraterie finalement libérés
#exilés #migrants #Espagne
Article mis en ligne le 10 octobre 2023
dernière modification le 9 octobre 2023

Un juge espagnol a classé sans suite l’enquête sur neuf migrants accusés le 3 octobre d’avoir forcé les marins qui les avaient secourus à se diriger vers l’archipel espagnol des Canaries au lieu du Maroc. Le capitaine du navire a affirmé à la justice que les exilés ne s’en étaient pas pris à lui, ni à l’équipage, contrairement à la version officielle des autorités espagnoles. Les neuf rescapés avaient plutôt menacé de se suicider s’ils étaient renvoyés au Maroc. (...)

Ces exilés avaient entrepris la traversée depuis les côtes africaines et avaient été secourus en soirée par un remorqueur néerlandais, le Vos Pace, avec des dizaines d’autres personnes. Au total, 79 migrants étaient montés à bord du navire dans une zone maritime sous responsabilité marocaine, au large de Tarfaya.

Des témoignages laissaient entendre qu’ils étaient devenus "fous" et "agressifs", et qu’ils avaient sorti des "couteaux" en comprenant que le bateau avait ordre de les emmener au port d’Agadir, au centre du Maroc. À la suite de cette prétendue "révolte", le remorqueur avait donc mis le cap vers Fuerteventura, une des îles des Canaries. (...)

À leur arrivée dans l’archipel espagnol, ces neuf migrants, dont la nationalité n’a pas été communiquée, avaient été arrêtés, sans résistance, par la Garde civile pour "délit de piraterie".
"Délit de piraterie", une accusation qui a déjà ciblé des migrants

Ce type d’accusation n’est pas nouveau. En juin 2023, le ministre italien de la Défense Guido Crosetto (co-fondateur du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia) avait désigné comme "pirates" un groupe de migrants accusés d’avoir "repris le contrôle d’un navire turc" en menaçant l’équipage avec des couteaux.

L’enquête qui a suivi, mené par le parquet de Naples, avait également contredit ce récit officiel. Pas de violences, encore moins de détournement ou de piraterie. Selon les témoignages des exilés, confirmés par des imÀ leur arrivée dans l’archipel espagnol, ces neuf migrants, dont la nationalité n’a pas été communiquée, avaient été arrêtés, sans résistance, par la Garde civile pour "délit de piraterie".
"Délit de piraterie", une accusation qui a déjà ciblé des migrants

Ce type d’accusation n’est pas nouveau. En juin 2023, le ministre italien de la Défense Guido Crosetto (co-fondateur du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia) avait désigné comme "pirates" un groupe de migrants accusés d’avoir "repris le contrôle d’un navire turc" en menaçant l’équipage avec des couteaux.

L’enquête qui a suivi, mené par le parquet de Naples, avait également contredit ce récit officiel. Pas de violences, encore moins de détournement ou de piraterie. Selon les témoignages des exilés, confirmés par des images de vidéosurveillance, ceux-ci étaient dissimulés dans un camion transporté par le navire et avaient fait usage d’un objet coupant pour percer la bâche afin de prendre l’air.ages de vidéosurveillance, ceux-ci étaient dissimulés dans un camion s. (...) transporté par le navire et avaient fait usage d’un objet coupant pour percer la bâche afin de prendre l’air. (...)