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France24/AFP
En Afghanistan, les Taliban ordonnent d’obstruer les fenêtres permettant de voir des femmes
#femmes #Afghanistan
Article mis en ligne le 31 décembre 2024
dernière modification le 30 décembre 2024

Les Taliban ne veulent plus de fenêtres donnant sur des espaces résidentiels occupés par des Afghanes, estimant que cela pouvait conduire à de l’"obscénité".

Un pas de plus vers l’invisibilisation des femmes. Le chef suprême des Taliban a ordonné d’obstruer et de ne plus construire de fenêtres qui donnent sur des espaces résidentiels occupés par des Afghanes, estimant que cela pouvait conduire à de l’"obscénité".

D’après un communiqué publié samedi 28 décembre au soir par le porte-parole du gouvernement taliban, il faudra désormais, en cas de construction d’un nouveau bâtiment, que celui-ci soit dépourvu de fenêtres par lesquelles il est possible de voir de près "la cour, la cuisine, le puits des voisins et les autres endroits habituellement utilisés par des femmes". (...)

"Le fait de voir des femmes travaillant dans des cuisines, dans des cours ou collectant de l’eau dans des puits peut engendrer des actes obscènes", indique le document diffusé par Zabihullah Mujahid sur X, écrit en arabe, dari et pashto.

La mairie et les autres services compétents devront surveiller les chantiers de construction pour s’assurer qu’il n’est pas possible de voir chez les voisins, poursuit le texte.

Dans le cas où de telles fenêtres avec vis-à-vis existent, les propriétaires sont invités à construire un mur ou à obstruer la vue, "pour éviter les nuisances causées aux voisins", indique le décret.

"Apartheid de genre" (...)

Certaines radios et télévisions locales ont également cessé de diffuser des voix féminines.

Le gouvernement taliban assure, lui, que la loi islamique "garantit" les droits des Afghans et des Afghanes.

Lire aussi :

 (Poetica)
(...)

Quand ils eurent fini de clore et de murer,
On mit l’aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L’oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit : » Non, il est toujours là. »
Alors il dit : « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C’est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

Victor Hugo