
La perspective d’une grève empêchant de commercialiser le prochain roman de Marc Levy a provoqué un séisme. Suite aux informations de ActuaLitté, certains ont vécu un week-end chargé : la menace qu’ont brandie les syndicats a conduit la direction d’Editis à changer de braquet. Et ce, avec le soutien des acteurs concernés : CMI et Vivendi. (...)
Entre le 30 septembre et le 2 octobre, les téléphones ont chauffé à blanc, apprend ActuaLitté : le refus d’ouvrir les négociations annuelles obligatoires qu’opposait la direction a conduit aux grands remèdes. « Nous affinons un projet de grève, motivée par le pouvoir d’achat : nous avons formulé des demandes d’augmentation de salaire, voilà deux mois. Pour unique réponse, on nous rétorque que nous sommes sous tutelle et que cela paralyse tout. Que sans nouvel actionnaire, rien ne peut être décidé », nous assurait ainsi un élu CFDT. (...)
Selon des sources concordantes, les avocats de Vivendi ont ainsi saisi la trustee, ou mandataire nommée par Bruxelles, Evelyn Partners LLP. Celle-ci a pour mission de garantir une séparation totale entre Vivendi et son ancienne filiale. Mais dans le cas présent, motivée par les avocats de Yannick Bolloré, elle a souhaité informer la gestionnaire qu’elle était favorable à entamer les négociations. Le futur repreneur, CMI, l’a également fait savoir.
« De fait, il lui était parfaitement possible de les débuter plus tôt », nous assure un observateur. (...)
Selon des sources concordantes, les avocats de Vivendi ont ainsi saisi la trustee, ou mandataire nommée par Bruxelles, Evelyn Partners LLP. Celle-ci a pour mission de garantir une séparation totale entre Vivendi et son ancienne filiale. Mais dans le cas présent, motivée par les avocats de Yannick Bolloré, elle a souhaité informer la gestionnaire qu’elle était favorable à entamer les négociations. Le futur repreneur, CMI, l’a également fait savoir.
« De fait, il lui était parfaitement possible de les débuter plus tôt », nous assure un observateur. (...)
De quelle marge dispose alors la gestionnaire ? Difficile à évaluer : si ce n’est à l’aune de ce que le futur actionnaire acceptera. « Ce type de tractations représente des millions d’euros de hausse, sur tout le groupe, avec un impact sur le treizième mois », précise-t-on à ActuaLitté. Or, heureux hasard des calendriers, Michèle Benbunan a sollicité les organisations syndicales ce 2 octobre au matin, afin d’annoncer l’ouverture des négociations. Tout en alertant : elles seront peut-être longues.
En réaction, un courrier adressés par les élus et délégués FO à l’ensemble des forces de vente d’Interforum surgissait quelques heures après ce revirement : « La direction, par son choix de silence d’abord, puis à travers une réponse en forme de fin de non-recevoir, a pris le risque et la responsabilité de voir s’installer une situation sociale explosive », peut-on y lire. (...)
Rappelons qu’au cours des semaines précédentes, la direction d’Editis aurait encouragé les syndicats à attendre l’arrivée du nouvel actionnaire, pour déclencher un débrayage. « La direction n’attend que ça : que soit déclenchée une grève qui discréditera le repreneur », nous confirmait une source syndicale. (...)