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Santé magazine
Des traces d’hydrocarbures retrouvées dans l’huile d’olive
#huiles #hydrocarbures
Article mis en ligne le 27 avril 2025
dernière modification le 26 avril 2025

Le magazine 60 Millions de consommateurs a analysé la composition de 22 huiles d’olive vendues dans le commerce. Qu’elles soient bio, conventionnelles, chères ou non, toutes contiennent des traces de plastifiants et d’hydrocarbures potentiellement dangereux pour la santé.

L’huile d’olive est souvent louée pour ses bienfaits sur la santé. Si certaines propriétés sont indéniables comme l’atout sur la santé cardio-vasculaire, le magazine 60 Millions de consommateurs met en garde contre la présence de contaminants dans de nombreuses bouteilles vendues pour la majorité en grande surface.

L’organisation a analysé 22 huiles d’olive vierge extra (c’est-à-dire issues directement du fruit par simple pression mécanique ou par centrifugeuse) et pointe une déception sur "leur propreté". Toutes les huiles analysées contiennent des résidus de plastifiants et d’hydrocarbures.

Des plastifiants pourtant interdit dans l’alimentaire

"Les phtalates on en a retrouvé dans les 22 huiles d’olive", explique à BFMTV Patricia Chairopoulos, journaliste chez 60 Millions de consommateurs. Ces phtalates sont des plastifiants que l’on trouve dans les "cuves, bâches ou tuyaux utilisés lors du stockage ou du transport".

Ils migrent dans l’huile d’olive lors de sa production ou du transport car il s’agit d’un corps gras qui "absorbe énormément ces contaminants", détaille Patricia Chairopoulos.

Selon cette étude, bios ou conventionnelles, les huiles contiennent un à trois phtalates ou plastifiants et aucune des références n’y échappe. Pourtant, "un nombre croissant d’études démontre leur risque sur la santé, notamment comme perturbateurs endocriniens", met en garde le magazine.

Certaines huiles testées contiennent jusqu’à 4,8mg/kg de DEHP. Or, la réglementation européenne interdit l’utilisation de matériaux contenant des phtalates dans la chaîne de production et de stockage des corps gras comme l’huile d’olive. (...)

Selon 60 Millions de consommateurs, "les phtalates se retrouvent surtout dans les huiles vierges à goût comme celles d’olive ou de noix, souvent produites dans des petites structures n’ayant pas toujours les moyens de changer leur matériel".

Des hydrocarbures au-delà du seuil

Plus problématique, les huiles d’olive contiennent également des MOSH (hydrocarbures saturés d’huiles minérales) et des MOAH (hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales). Il s’agit de dérivés du pétrole, utilisés notamment comme lubrifiants pour les moteurs.

Comme l’expliquent les auteurs de l’étude, en contaminant les aliments, les premiers peuvent s’accumuler dans le foie et le système lymphoïde tandis que les deuxièmes, les MOAH, ont des propriétés cancérigènes. (...)

"Éviter leur migration exige donc de grandes précautions, tout au long de la chaîne de fabrication (...). Malheureusement, certains fabricants ne semblent pas assez vigilants", déplore 60 Millions de consommateurs.

En effet, certaines huiles d’olive testées contiennent 10mg/kg de MOAH. C’est cinq fois plus que la limite estimée comme acceptable par l’Union européenne. (...)

La journaliste explique, en outre, qu’il n’existe pas de différences majeures entre des huiles d’olive biologiques ou des huiles d’olive produites de manière conventionnelle, c’est-à-dire avec l’usage de pesticides. (...)

"Ne pas se fier aux prix" (...)