
Plusieurs milliers d’Américains ont défilé jeudi à travers les États-Unis, de New York à Los Angeles, pour s’opposer à la politique de Donald Trump et dénoncer sa « tyrannie » à l’occasion du 1er mai, qui n’est pourtant pas un jour traditionnel de grande mobilisation comme en Europe.
Mais des dizaines de syndicats locaux et d’organisations de la société civile se sont saisis de cette journée internationale pour défendre « les droits des travailleurs » comme ceux des migrants face à l’offensive tous azimuts du président américain.
« Nous pensons que les ultrariches sont en train de prendre le pouvoir dans ce pays, et s’en prennent à la classe ouvrière et la classe moyenne », dénonce auprès de l’AFP Shane Riddle, lors d’un rassemblement devant la Maison-Blanche à Washington. (...)
De nombreuses personnes ont manifesté pour la première fois un 1er mai. Mais les différents rassemblements dans la capitale n’ont regroupé que quelques centaines de manifestants, des chiffres similaires à New York, et plusieurs milliers à Los Angeles, selon des photographes de l’AFP. (...)
À Philadelphie, le sénateur Bernie Sanders a rassemblé des centaines de personnes avec un syndicat local pour une étape de sa tournée nationale pour « combattre l’oligarchie ». (...)
Ces manifestations interviennent alors que le Parti démocrate, en minorité au Congrès, peine à trouver une stratégie efficace pour s’opposer à Donald Trump.
« J’ai le sentiment de n’avoir rien entendu de la part du parti », dénonce ainsi à Washington Izabela Cabrera, une étudiante de 22 ans. « Clairement, le peuple américain est énervé », reprend l’étudiante, « mais je ne crois pas que le Parti démocrate comprenne vraiment ce qu’il se passe ». (...)
« pour l’instant, nous nous battons pour nous débarrasser de quelqu’un qui veut devenir roi. » (...)