
Le président du RN doit affronter la cheffe écologiste dans un débat public. Ce n’est pas seulement une question de choix politique mais aussi une question de justice et d’égalité, selon un collectif de féministes, dont Vanessa Springora, Juliette Binoche, Camille Kouchner, Pénélope Bagieu.
Ce lundi 1er juillet, Jordan Bardella a exprimé sa volonté de confronter le projet du Rassemblement national (RN) avec celui du Nouveau Front populaire (NFP) dans un débat avec Jean-Luc Mélenchon. Nous, militantes féministes, tenons à ce que le débat se déroule comme prévu entre Jordan Bardella et Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes.
Marine Tondelier, élue d’opposition à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), connaît parfaitement les méthodes du RN. Elle les a d’ailleurs exposées dans un livre paru en 2017, Nouvelles du Front. Le refus de Jordan Bardella de débattre avec elle n’est rien d’autre qu’une tentative d’esquiver un échange qu’il redoute (...)
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– (France Inter)
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La campagne pour le second tour a bien commencé. Le combat entre le RN et le Nouveau Front populaire notamment. La gauche unie avec 28% des suffrages en deuxième position derrière le Rassemblement National. Un combat aujourd’hui cristallisé autour du débat de l’entre-deux-tours prévu sur BFMTV entre Marine Tondelier, Gabriel Attal et Jordan Bardella. Le président du Rassemblement National va tenter de court-circuiter la secrétaire nationale des écologistes. Il veut un débat "projet contre projet" avec Jean-Luc Mélenchon. Preuve que le RN est sexiste répond la gauche.
C’est toute la stratégie de Jordan Bardella d’ici le 7 juillet : convoquer sans cesse la figure du leader insoumis pour espérer démobiliser l’électorat centriste ou de centre gauche. Celui qui peut aller faire barrage au RN dimanche soir. Mais les leaders des formations de gauche se sont déjà répartis les débats à la télévision. L’insoumis Manuel Bompard et le socialiste Olivier Faure se sont déjà pliés à l’exercice et c’est désormais à Marine Tondelier et aux écologistes de représenter le Nouveau Front populaire lors du prochain débat.
"Le dessein de Jordan Bardella et de l’extrême droite est clair : affirmer, contre toute évidence, que ce sera lui ou Jean-Luc Mélenchon Premier ministre", détaille dans un communiqué sur son site Europe Ecologie-Les-Verts. "Mais ce ne sera pas le cas, le Nouveau Front Populaire est une coalition dans laquelle les décisions sont prises en commun et à plusieurs reprises la question de Jean-Luc Mélenchon Premier ministre a été tranchée publiquement" (...)
– (Telerama)
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Hier, la chaîne de télévision elle-même s’est alignée sur les desiderata du candidat RN. Marc-Olivier Fogiel a envoyé un courrier au PS et à LFI pour réclamer un représentant de leur formation à ce débat, rapporte Politico, disqualifiant EELV pour « des raisons objectives de représentativité politique ». (...)
Depuis le début de la campagne, les débats sont pourtant légion et représentent les principales mouvances politiques (...)
Pourquoi donc ne pas débattre avec Marine Tondelier ? « Il y a de toute évidence un fond de misogynie crasse chez Jordan Bardella, observe Léa Chamboncel, journaliste et autrice de Plus de femmes en politique ! et Au revoir, Simone ! (éd. Belfond). Pour Jordan Bardella, l’enjeu est doublement stratégique, puisque le Nouveau Front populaire est son principal concurrent. » En voulant ferrailler contre Jean-Luc Mélenchon, Jordan Bardella choisit aussi un adversaire très clivant, un épouvantail électoral pour bon nombre de téléspectateurs, qui lui permettra de remporter plus souvent l’adhésion. À l’inverse, Marine Tondelier semble plus consensuelle politiquement et est apparue au lendemain du premier tour dans une séquence forte dans C à vous, fustigeant la droite et l’extrême droite avec émotion, très relayée sur les réseaux sociaux. Cette séquence médiatique pose aussi la question de qui peut décider de son adversaire politique. (...)
– (France 24)
Législatives en direct : le débat attendu n’en sera pas un
Mercredi soir, Gabriel Attal, Jordan Bardella et Marine Tondelier s’exprimeront tour à tour sur la chaîne BFMTV, qui a dû acter "l’impossibilité de monter un débat", le Rassemblement national demandant en vain que le Nouveau Front populaire soit représenté par Jean-Luc Mélenchon. Suivez notre direct sur la campagne électorale pour les législatives anticipées en France. (...)
Le second tour des élections législatives se dessine après la clôture des candidatures mardi à 18 h. Plus de 210 désistements ont été enregistrés pour former un "front républicain" contre le Rassemblement national.
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En tout, les 214 désistements recensés par l’AFP laissent place à 110 triangulaires et quadrangulaires, sur les 311 initialement prévues. Le second tour de dimanche devrait donc comporter 390 duels, 108 triangulaires et deux quadrangulaires.
Dans un communiqué, la présidence de la République a appelé la leader du RN Marine Le Pen à faire preuve de "sang froid" et de "mesure" après sa mise en garde contre un éventuel "coup d’État administratif" du camp macroniste.
Contrairement au coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard, le député sortant LFI François Ruffin et la cheffe des Écologistes Marine Tondelier n’ont pas fermé totalement la porte à l’idée d’une grande coalition pour gouverner la France.