
La justice lyonnaise vient de rendre sa décision dans cette affaire cyber emblématique.
Six ans de prison et 30 000 euros pour le principal protagoniste, Timothée Lhomond. Le tribunal judiciaire de Lyon vient de rendre sa décision dans le procès du piratage d’Adecco, rapporte la presse locale. Ce dossier de prélèvements frauduleux en 2022 s’était soldé par le nombre ahurissant de près de 100 000 victimes et 6 000 parties civiles au procès.
Les magistrats lyonnais ont donc eu la main relativement lourde. Le ministère public avait en effet requis seulement un an de plus, sept ans de prison ferme, contre « Pankurcorp », l’un de ses pseudos en ligne.
Multitude d’escroqueries
Comme le signale l’AFP, la présidente du tribunal a justifié la décision en pointant la « multitude d’escroqueries sophistiquées » et ses tentatives de subornation de témoins depuis sa cellule. (...)
Théo, le stagiaire qui avait ouvert l’accès à la base de données des intérimaires, a lui été condamné à deux ans de prison, dont une année assortie du sursis. Sur le réseau social Discord, on lui avait promis plusieurs milliers d’euros en échange d’un accès à la base de données de son employeur.
La fuite de données s’était soldée par une myriade de prélèvements d’une cinquantaine d’euros. Ce qui avait permis à « Pankurcorp » d’amasser 1,6 million d’euros, signalait Le Parisien à l’ouverture du procès.
Délinquance numérique « très lucrative »
En tout, une quinzaine de personnes s’étaient assises sur le banc des prévenus en juin dernier. Elles étaient poursuivies pour escroquerie en bande organisée, blanchiment, ou encore usage de faux document administratif. Elles ont été finalement condamnées à des peines allant de six mois à trois ans de prison ferme.
Le parquet, lors de ses réquisitions, avait fustigé ces « très jeunes garçons » croyants être protégés par « l’anonymat ». « Enfermés dans leur chambre », ils se sont engouffrés dans une délinquance numérique « très lucrative », avait pointé le ministère public. (...)